Pas moins de 6, 2 milliards d'euros ont été engagés pour financer 78 projets relatifs, notamment, aux secteurs des banques, des assurances, de l'agroalimentaire, de l'énergie, de la santé, de l'électronique, des services et de la distribution. C'est ce qui ressort d'une étude présentée, hier, en France, par le réseau euroméditerranéen d'agences de promotion des investissements Anima. C'était à l'occasion du 3e séminaire euroméditérranéen des affaires, organisé à Marseille par le groupe de presse The Economist. Ce réseau considère, ainsi, l'Algérie comme étant le 2e pays méditerranéen qui a drainé le plus d'investissement directs étrangers, et ce, durant la période allant de janvier à septembre 2007. L'Algérie vient, donc, juste après l'Egypte. Ce pays a attiré, durant la même période, 7, 15 milliards d'euros pour 81 projets recensés. Dans cette étude, Anima constate, pour la même période, une attractivité retrouvée par la région méditerranéenne ou 500 IDE ont été enregistrés. Ils ont mobilisé 43 milliards d'euros. Les secteurs de la construction et de l'immobilier ont mobilisé 14 milliards d'euros, contre 9 milliards d'euros pour le secteur de l'énergie et 8,3 milliards et 2,4 milliards d'euros pour le secteur des télécommunications. Les pays du Golfe restent les plus grands investisseurs dans la région méditerranéenne (36%). L'étude cite aussi un retour des pays européens avec 31% des projets. Commentant ces chiffres l'économiste, Mohamed Ghernaout, estime que "même si les chiffres démontrent l'amélioration du climat des affaires dans le pays et l'engouement des investisseurs étrangers pour le marché algérien, ce sont les statistiques de l'agence algérienne pour le développement (Andi) qui demeurent les plus fiables. Il affirme que les données de l'Andi se basent sur les réalisations (sur le terrain) et non pas sur les intentions d'investissement. Pour rappel, les investissements directs étrangers attirés par l'Algérie, en 2006, ont atteint 3 milliards de dollars. Ce qui a placé le pays au quatrième rang dans la région Meda, derrière la Turquie (17,1 milliards), l'entité sioniste (13,2 milliards) et l'Egypte (5,3 milliards). Un classement établi, rappelons-le, par des experts de l'Observatoire de l'investissement en Méditerranée qui a avait expliqué que le lancement de nombreuses privatisations et concessions, l'accélération dans le domaine du BTP, du tourisme et de l'immobilier étaient à l'origine de ces chiffres. Il faut savoir, enfin, que Anima est le réseau euroméditerranéen d'agences de promotion des investissements. Il a pour objectif de renforcer les capacités d'intervention des agences nationales en charge de l'investissement dans les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.