Au SILA les tables rondes se succèdent sans se ressembler. Lundi dernier, une rencontre sur la préservation du fonds éditorial et sa pérennité a été au centre d'un chaud débat sous les chapiteaux du Complexe Mohamed Boudiaf. "L'édition de séries d'œuvres complètes est une excellente initiative du ministère de la Culture car non seulement c'est une reconnaissance qu'on témoigne aux auteurs mais aussi un moyen de sauvegarder et préserver les œuvres d'écrivains de grand talent", a indiqué dans son intervention l'universitaire et écrivain Waciny Laâredj. "Il serait intéressant que ces "œuvres complètes", qui ne sont pas éditées à titre commercial, soient mises à la disposition des bibliothèques universitaires pour faire profiter les étudiants", a ajouté Waciny Laâredj suggérant également que ces publications soient accompagnées d'une introduction et de commentaires critiques écrits par des universitaires. Cette table ronde était à l'origine un hommage à Réda Malek et Lakhdar Bentobbal en ce 1er Novembre mémorable. A la table ronde, il y avait Hamid Nacer Khodja, Abdelkader Djémai, journaliste culturel, Waciny Laâredj docteur en Lettres arabes et Akli Tadjer un écrivain d'outre-mer. Selon H.Nacer Khodja il y a "un effort certain dans la traduction du roman édité en langue française et traduit en langue arabe. C'est ce qu'ont fait les éditions Marsa en 2002 avec la traduction que je leur ai donnée du roman " Les amants désunis " de Anouar Benmalek, il y a bien sûr d'autres projets de traduction avec les romans de Malika Mokkadem sans compter tout le travail initié par les éditions Barzakh avec les livres de Maissa Bey. " Ainsi , le ministère de la Culture aurait travaillé en étroite collaboration avec l'Institut Supérieur de la Traduction d'Alger pour la traduction de 120 titres dont des romans, des essais et des ouvrages d'histoire à l'occasion de " Alger, capitale de la Culture arabe " ainsi qu'une dizaine d'ouvrages traduits de la langue Tamazighte vers l'arabe. Les éditions Sédia qui se sont elles aussi inscrites dans ce projet, ont traduit les romans de Yasmina Khadra et de Boualem Sansal avec une co-production algéro-libanaise spécialisée dans l'édition et la diffusion dans le monde arabe.