La préservation du fonds éditorial et sa pérennité ont été au centre d'une table-ronde organisée lundi après-midi dans le cadre du 15e Salon international du livre d'Alger (SILA). "L'édition de séries d'œuvres complètes est une excellente initiative du ministère de la Culture car non seulement c'est une reconnaissance qu'on témoigne aux auteurs mais aussi un moyen de sauvegarder et préserver les œuvres d'écrivains de grand talent", a indiqué dans son intervention l'universitaire et écrivain Waciny Laâredj. "Il serait intéressant que ces "œuvres complètes", qui ne sont pas éditées à titre commercial, soient mises à la disposition des bibliothèques universitaires pour faire profiter les étudiants", a ajouté Waciny Laâredj suggérant également que ces publications soient accompagnées d'une introduction et de commentaires critiques écrits par des universitaires. De son côté, l'écrivain Rachid Boudjedra a relevé l'importance de la publication d'"oeuvres complètes" estimant que "c'est une sorte d'hommage que l'on rend aux gens de lettres". "C'est aussi une façon de faire connaître la riche littérature de notre pays", a-t-il dit. L'écrivain Ali Tadjer, qui est né et vit à Paris, a évoqué, pour sa part, son expérience littéraire marquée par la présence dans ses romans de personnages uniquement algériens. "Quand j'écris un roman, mon héros est obligatoirement algérien", a confié Ali Tadjer qui a "découvert, a-t-il dit, l'Algérie à travers le regard" de ses parents. "Dans leurs yeux, on pouvait lire leur grand amour et leur attachement pour le pays", a-t-il ajouté. "Les écrits littéraires constituent un patrimoine important", a relevé Abdelkader Djemaï, ancien journaliste et auteur qui a aussi retracé son parcours littéraire marqué par la publication d'une vingtaine d'œuvres. "Actuellement, je travaille sur un livre consacré à l'Emir Abdelkader", a confié Djemaï pour lequel "l'écriture est un travail d'artisan et un travail d'humilité". "Pour être écrivain, il faut de la passion et de la patience. Chacun de nous porte en lui un livre", a indiqué l'écrivain qui a émis le "vœu" de voir les livres d'auteurs algériens résidant en France traduits en arabe. "La traduction est importante pour faire mieux connaître les auteurs", a-t-il ajouté.