Un séminaire scientifique international de deux jours a été ouvert, lundi à l'université Ferhat- Abbas de Sétif, sur le thème «l'enseignant spécialisé». Organisée par l'université en collaboration avec le laboratoire de gestion et de développement des ressources humaines, cette rencontre a vu également la participation de plusieurs enseignants universitaires, chercheurs, étudiants et représentants d'associations d'aide aux personnes aux besoins spécifiques, et à laquelle ont également participé des universitaires égyptiens, jordaniens, marocains et français avec pour objectif d'asseoir une planification scientifique visant à créer des environnements à même de favoriser le développement des capacités et des initiatives chez les enfants. Des sujets importants ont été débattus, celui de la réalité de l'enseignant spécialisé en Algérie et dans le monde arabe, le degré de participation des institutions officielles dans le développement des programmes de parrainage des enfants aux besoins spécifiques. Ceux-ci ont constitué l'objet essentiel de ce séminaire. En effet, l'un des éléments importants mis en relief lors de la première journée de cette rencontre avait trait au "déficit remarquable" d'enseignants spécialisés et lorsque ceux-ci sont disponibles, "à l'absence de programmes d'entraînement conformes aux nouvelles données théoriques et technologiques". Les différents intervenants se sont, ainsi, essentiellement penchés sur les programmes de formation des enseignants spécialisés, leur préparation académique, professionnelle, éducative et psychologique, ainsi que sur la formation continue à laquelle ils doivent satisfaire pour répondre aux nécessités induites par les besoins spécifiques de leurs élèves. Mme Khawla Ahmed-Yahia, de la faculté des sciences de l'éducation de Amman (Jordanie) a mis en lumière, dans ce contexte les résultats probants des stages et de la formation supérieure des enseignants spécialisés en Jordanie. Les instances concernées ont mis en, place dans ce pays, selon la communicante, "des normes scientifiques et des méthodes éprouvées destinées à la préparation des professionnels de l'éducation spécialisée, et dont le recyclage est assuré dans les établissements supérieurs". De son côté, le professeur Norbert Sillamy, psychothérapeute, président de l'Association "Enfants et espoir", et secrétaire général de la Ligue française pour la santé mentale a insisté, en complément de l'enseignement spécialisé à prodiguer, sur "la nécessaire humanisation" des établissements hospitaliers pour une "prise en charge efficiente du malade au-delà du coût économique du traitement". Il a également plaidé pour la création et la multiplication d'associations "pour œuvrer dans l'intérêt de cette frange fragilisée de malades" Les nouvelles orientations dans la sélection professionnelle des enseignants spécialisés et les expériences acquises par les différents pays dans ce domaine, ont constitué les autres axes de la première journée du séminaire. Ainsi, ce séminaire s'est poursuivi, hier, par des conférences du Pr. Abdelkrim Gharib, de la faculté des sciences de l'enseignement de Rabat (Maroc), autour de la problématique de "la formation continue des enseignants", et des universitaires égyptiens Issam Kamar et Mohamed Mokdad.