Les travaux de la 3e réunion de haut niveau algéro-portugaise ont débuté, mardi, à Lisbonne, sous la coprésidence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et son homologue portugais, José Socrates. Peu avant le début des travaux de cette réunion, une cérémonie d'accueil officielle a été organisée au Fort Sao Juliao Da Barra par M. Socrates en l'honneur de M. Ouyahia, suivie d'un entretien entre les deux Premiers ministres. La réunion, qui intervient dans le cadre du Traité d'amitié et de bon-voisinage signé entre les deux pays en 2005, a été un espace pour les deux parties de se pencher sur l'état de la coopération bilatérale. Elle a permis également d'appeler les entreprises portugaises de saisir les opportunités d'investissement et le potentiel économique qu'offre l'Algérie pour s'engager dans une dynamique de partenariat pérenne et de longue durée. En effet, la rencontre a été sanctionnée par la signature d'un protocole d'accord dans le domaine de l'information et la communication à travers l'élaboration d'un agenda numérique algérien pour 2011-2012 ; l'accord porte aussi sur l'échange d'informations et d'expériences entre les entreprises de télévision et de radio sonore, ainsi que les deux agences de presse publiques des deux pays. Le protocole permettra l'échange de bonnes pratiques en termes de société de l'information et économie numérique, en particulier dans le domaine de l'informatisation de l'éducation, la santé, le gouvernement électronique, les réseaux mobiles et intelligents. Côté énergie, les deux parties ont convenu d'un échange d'expériences en matière d'énergies nouvelles et renouvelables en vue d'explorer de nouvelles perspectives de coopération entre les deux pays. Dans le domaine de l'environnement, un protocole d'entente a été paraphé entre le ministère de l'Environnement et l'Aménagement du territoire portugais et le ministère algérien des Ressources en eau. Le but de ce protocole est de créer les conditions nécessaires pour le développement de la coopération et le partenariat dans la gestion des ressources en eau et le renforcement des capacités et des compétences d'autres activités jugées appropriées. S'agissant du domaine des travaux publics, les deux parties ont signé un mémorandum d'accord pour promouvoir la réalisation de projets communs et des actions susceptibles de renforcer la coopération dans le domaine des infrastructures de base, y compris les installations routières et autoroutes, ports maritimes et aéroports. D'autres programmes de coopération ont été conclus dans les domaines scientifique, l'éducation, la culture et le sport, au total neuf accords ont été signés. Par ailleurs, les deux parties ont procédé à un échange de vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment le cadre du dialogue des 5+5 et de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Aussi les deux pays ont abordé le 3e sommet Europe-Afrique qui se tiendra en Libye, dans les jours à venir. A l'issue de la cérémonie de signature, le Premier ministre portugais a souligné l'importance de ces accords qui vont donner une nouvelle dynamique à la coopération entre les deux pays. Il a indiqué, à cette occasion, que les relations algéro-portugaises ont connu un "saut qualitatif" depuis la signature, en 2005, du Traité d'amitié, rappelant que, depuis, les échanges commerciaux et le partenariat bilatéral a franchi des "étapes importantes", avec notamment la présence d'une centaine d'entreprises portugaises en Algérie. M. Socrates a qualifié l'Algérie de "partenaire stratégique" pour le Portugal. Pour sa part, M. Ouyahia a estimé que la signature de ces accords ouvre de nouvelles perspectives sur la voie du renforcement de cette coopération. Il a ajouté que l'Algérie "veut des relations fortes et pérennes avec l'Europe, dont le Portugal, pays ami avec lequel nous entretenons des relations très anciennes". M. Ouyahia a appelé à explorer d'autres perspectives notamment dans les domaines des énergies renouvelables et les TIC. Il a souligné que l'Algérie respectera tous ces accords signés et œuvrera à les appliquer. "Nous voulons de véritables partenariats gagnant-gagnant qui sont bénéfiques aux deux parties", a-t-il conclu.