Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, qui a effectué une visite d'une journée dans la wilaya de Naâma, a évoqué deux mégaprojets de transfert d'eau à partir de Echat El gharbi. Ainsi selon le ministre, ces grands projets de mobilisation des ressources en eau sont de dimension régionale qui est élaborée par le ministère afin de régler le problème de la rareté de l'eau. Le ministre a indiqué que l'ensemble des projets du secteur réalisés ou programmés auront un impact positif sur l'irrigation et l'alimentation en eau potable. Le premier mégaprojet évoqué par le ministre est l'adduction qui devra également atteindre le sud des wilayas de Tlemcen, Sidi Bel Abbès, et d'autres régions des wilayas de Saïda et Naâma, et ce à partir du bassin de Mekmen Ben Ammar de la wilaya de Naâma. Ledit projet programmé avant la fin de ce mois coûtera 40 milliards de dinars pour une longueur de 800 kilomètres, 60 stations de pompage, 28 châteaux d'eau pour la mobilisation de 1.593 litres par seconde (L/S) d'eau potable au profit des régions précitées. M. Sellal a souligné que ce projet inscrit dans le cadre du quinquennat 2010/2014, a été soumis, pendant des années, à des études approfondies par l'agence nationale des ressources en eau (ANRE). Le premier responsable du département des ressources en eau a signalé aussi le lancement d'une étude de projet de transfert partiel des eaux de Oued Namous (Béchar) vers Naâma et Aïn Sefra. Il a signalé une autre étude préliminaire en cours d'un 3e projet de transfert d'eau à partir de Ouargla vers Biskra, distante de 400 km environ, et le sud de Batna avec une longueur tout aussi importante. Ces deux projets sont conçus pour booster le développement de l'agriculture dans les Hauts-Plateaux. ''Les eaux mobilisées devront permettre l'irrigation d'une large surface agricole et le développement de l'élevage'', a ajouté le ministre. Toujours dans la même wilaya, M. Sellal a donné, à Mecheria, le coup d'envoi pour la réalisation d'une station de traitement des eaux usées. Cette station sera l'œuvre de réalisation d'un groupement espagnol et libanais, pour un montant de 1,9 milliard de dinars, dont les délais de réalisation sont arrêtés à 24 mois. En outre la station devra générer, en chantier, 300 emplois et 35 autres après sa mise en service. l'objectif principal de ce projet est de traiter, à l'horizon 2025, 12.880 m3/j d'eaux usées et la production quotidienne de 5.06 quintaux d'intrants agricoles. Le ministre s'est également enquis des opérations achevées, tels que les deux réservoirs d'eau d'une capacité de stockage de 5.000 m3 et la rénovation du réseau d'AEP long de 42 km, où les opérations en cours portent sur la réalisation de galeries, des avaloirs, des bassins de captage et la correction des cours d'eau pour la protection de la ville des inondations. 432 millions de dinars ont été consacrées au titre du dernier quinquennat pour ces opérations. Par ailleurs, Nâama ville a bénéficié de l'exploitation d'une station d'assainissement des eaux usées réalisée pour un coût de 280 millions de dinars et dotée d'un système de lagunage. S'agissant de l'épuration et le traitement des eaux usées, le ministre prévoit une capacité d'épuration de 1,7 milliard m3 d'eaux usées d'ici 2014, une fois les 44 stations d'épuration retenues dans le cadre de l'actuel quinquennat réceptionnées. Le ministre s'est rendu par la suite dans la commune d'Ain Sefra où il a inauguré l'opération d'approvisionnement en AEP des cités environnantes de la commune d'Ain Sefra sur un réseau long de 7 km réalisé pour un montage financier de 200 millions de DA. Il a également donné le coup d'envoi du projet de réalisation d'une seconde station d'assainissement des eaux usées au profit de la wilaya, fonctionnant à bases d'énergies solaire et éolienne pour un coût de 2,8 milliards de dinars. Le ministre a achevé sa tournée dans la région par l'inspection du bassin Hadjadj, dans la périphérie d'Ain Sefra, où il a jugé impossible la réalisation d'un barrage d'eau au niveau de cette région pour des raisons purement techniques.