Les leaders des 24 partis en lice pour le scrutin du 17 mai ont préféré inaugurer le premier jour de la campagne électorale, eux-mêmes, en choisissant des points de départ différents, en fonction de la stratégie élaborée par chaque formation dans ce cadre. Le point essentiel à relever en ce début de campagne concerne l'appel des chefs des partis politiques à une participation massive afin d'éviter la fraude. Le SG du RND a préféré entamer sa campagne à l'est de pays, en animant deux meetings, le premier dans la wilaya d'El-Taref, avant de se rendre dans la wilaya d'Annaba. Depuis le bastion ouvrier d'El Hadjar, M. Ouyahia a souligné que le programme du RND est susceptible de contribuer à la construction d'une économie forte et à lutter contre la bureaucratie afin d'éradiquer les blocages qui se dressent devant le développement. Tout en réitérant son soutien au programme du président de la République, il a affirmé que le moment est arrivé pour accorder un intérêt particulier à la relance de l'investissement en axant sur les secteurs stratégiques créateurs de richesses et d'emplois, notamment, l'agriculture, l'industrie à travers la réalisation de projets spécifiques à chaque région du pays, l'autoroute Est-Ouest et le projet du rail. De son côté Mme Louiza Hanoune a choisi le sud de pays pour ce début de campagne. En effet, dans la soirée, la secrétaire générale du PT avait indiqué qu'il s'agissait d'un choix symbolique, puisque cette région représente la richesse des hydrocarbures, sur laquelle repose l'économie nationale. Madame Hanoune évoquera également, dans son discours, de pouvoir d'achat, la réconciliation nationale ainsi que la préservation des richesses. Après avoir indiqué que le Smig à 25 000 DA constitue l'une des revendications de son parti, Mme Hanoune s'est prononcée contre "le bradage des entreprises publiques qui est source de chômage, de même que les agences privées de l'emploi qui pratiquent une nouvelle forme d'esclavage". Le président du RCD, M. Saïd Sadi, a de son côté, appelé à Alger à un vote massif afin de faire face à la fraude et participer à la surveillance des urnes. Il s'est ensuite rendu au quartier de Bab El-Oued où il a écouté les citoyens qui lui ont exposé leurs problèmes concernant, notamment, le logement et le travail. Le leader du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, s'est quant à lui rendu à Blida, où il a appelé les citoyens à valoriser les acquis réalisés sous la bannière du FLN, "celui qui veut la stabilité, qu'il vote pour le FLN", martèle-t-il avant d'exhorter ses militants à multiplier les campagnes de proximité et à unifier leurs rangs pour gagner la confiance du citoyen. M. Boudjerra Soltani, président du MSP, a souligné, à Alger, l'importance du respect des choix des électeurs lors du prochain scrutin, tout en appelant les citoyens à voter massivement. Il ajoutera que son parti est à la fois islamiste, démocrate et nationaliste. Il a affirmé que le MSP ne se contentera pas de participer au gouvernement, mais œuvrera "pour arriver au pouvoir de façon pacifique et démocratique". M. Kamel Bensalem, SG du PRA, a plaidé, à Médéa, pour le "rajeunissement des instances élues" du pays afin d'insuffler une nouvelle dynamique aux institutions, tout en réitérant le soutien de son parti au programme de relance économique actuel. Pour sa part, M. Mohamed Cherif Taleb, président du PNSD, a choisi Sidi Bel-Abbès comme lieu de départ de la campagne. Il affirmera à ses militants que les "lignes directrices" du programme de son parti s'articulent principalement autour de l'amélioration des conditions de vie des citoyens. M. Fateh Rabiai, président du mouvement En-Nahda s'est, quant à lui, rendu à Tébessa où il a évoqué la Charte pour la paix et réconciliation nationale, tout appelant à l'élargissement de cette démarche. Le président du parti AHD 54, M. Ali Fawzi Rebaïne, a fait le déplacement à Guelma, où il a appelé à un "vote massif". Il ajoutera que son parti vise l'"instauration d'un Etat de droit, par la réhabilitation des institutions de contrôle de l'Etat et la révision des attributions des assemblées élues". Pour sa part, le président du Mouvement de la réforme nationale (El-Islah), M. Mohamed Boulahia, a indiqué à Batna que l'abstention "doit être rejetée". Il a considéré que "l'aisance financière dont jouit actuellement l'Algérie, les enveloppes considérables mobilisées par le président de la République pour le développement et la relance de l'économie, doivent trouver les hommes aptes à gérer au mieux et à veiller à l'exécution rigoureuse des programmes". Il appellera également les citoyens à un vote massif. A Alger, le président de l'ANR, M. Rédha Malek, a estimé que les législatives sont un test pour démontrer les changements opérés dans la société. Faisant une rétrospective des élections en Algérie, il a estimé que "les élections n'ont pas été toujours à la hauteur des espérances du peuple algérien", ajoutant que "les institutions reflétaient plutôt les choix qui se faisaient en haut". Enfin, à Bejaïa, une liste d'indépendants s'est prononcée en faveur d'une "économie performante et socialement juste".