Voilà que la première semaine depuis le début de la campagne électorale pour les élections locales prévues pour le 29 de ce mois qui s'achève et le FLN n'a tenu aucun meeting populaire contrairement aux dernières législatives tenues le 17 mai dernier, avec plusieurs sorties sur le terrain conduites par le SG de l'instance exécutive M. Abdelaziz Belkhadem. C'est, pour le parti, une stratégie basée sur un travail de proximité, des meetings animés par les candidats, selon le représentant du parti, M. Abdelmadjid Azzedine, député de la zone 1 de France, invité hier de l'émission "En toute franchise" de la Chaîne III de la Radio nationale. Néanmoins, la crise qui secoue le parti, due au choix des candidatures pour le renouvellement des APC et APW a, selon des observateurs et même des militants du parti, une part de responsabilité dans cette absence du SG sur le terrain d'autant qu'en sa qualité de chef du gouvernement ne l'a pas empêché d'animer des meetings lors des élections législatives. Par ailleurs, le député de Front de libération national a souligné que l'administration a eu raison dans l'opération de rejet de certains dossiers de candidatures. Rappelons que ce parti a fait l'objet de rejet de 800 candidatures, dont 260 recours ont été admis. Dans ce cadre, il a ajouté qu'"on ne doit pas mettre nos faiblesses sur le dos de l'administration" et le parti ne pense pas à l'attaquer. Il a affirmé que le FLN est le premier représenté dans la wilaya de Tizi Ouzou, une wilaya connue par l'implantation du FFS et du RCD lesquels n'ont pu obtenir une large présentation des candidatures, surtout après le rejet de certaines candidatures par l'administration pour des raisons différentes. Si le FFS a eu recours au chef du gouvernement, le parti de Saïd Sadi a préféré se présenter à la justice. Le représentant du FLN a tenu à rappeler que son parti garantira la première place en se référant au nombre de candidatures présentées par rapport aux autres partis, mais tout reste à jouer sur le taux de participation qui était faible dans les législatives. D'autre part, les autres partis ont continué hier leur campagne électorale à travers des meetings populaires dans les différentes wilayas du pays. A noter qu'il ne reste que deux semaines aux 25 partis en lice pour le prochain scrutin pour convaincre les citoyens de voter déjà, avant de penser à voter pour eux. Au sixième jour de la campagne électorale, la représentativité de l'élu dans les assemblées locales et les moyens de contrôle de sa gestion, ont été au centre des préoccupations exprimées par les leaders des formations politiques, dans les meetings animés mardi. De Tiaret, le SG du RND, Ahmed Ouyahia, s'est exprimé sur le profil de l'élu communal et de l'assemblée de wilaya souhaité par son parti. Il a indiqué que le profil privilégié repose sur l'intégrité, la compétence et le sens du contact avec les administrés. Depuis Relizane, Ouyahia, a appelé à doter les assemblées élues d'un pouvoir de décision pour leur permettre de participer pleinement à la dynamique de développement local. En précisant que la prise de décision au niveau local, l'élection de candidats compétents et intègres et la révision de certaines lois permettront d'aboutir à des résultats probants à travers les facilités accordées aux collectivités, dans l'octroi d'assiettes foncières aux investisseurs à des prix attractifs et la réduction des taux de la fiscalité. En outre, il a évoqué également la décentralisation du processus décisionnel et la bonne représentativité de l'élu. Ajoutant que seule l'association des élus locaux est à même d'assurer la réussite des réformes engagées par l'état, ciblant aussi bien l'agriculture que l'investissement. Le SG du FNA, Moussa Touati, a appelé lors de ses sorties à M'sila et à Tiaret à une participation massive aux prochaines élections. Il a estimé que le scrutin constitue une occasion offerte aux Algériens chaque cinq années pour s'exprimer et choisir les hommes qu'ils jugent compétents. A rappeler que le directeur des libertés au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi, a indiqué, lundi, que certains partis "n'ont pas exploité" les panneaux publicitaires réservés à la campagne électorale. Soulignant que certains partis n'ont pas encore exploité les panneaux d'affichage des listes de candidats bien que l'administration eut mis en place tous les moyens pour garantir le bon déroulement de la campagne électorale.