L'intelligence économique n'a pas la place qui lui revient dans le paysage économique national. C'est, en tout cas, ce qui ressort de l'intervention du Dr Mohamed Bacha, directeur général de l'intelligence économique, des études et de la prospective, auprès du ministère de l'Industrie de la PME et de la Promotion des investissements (MIPI). S'exprimant lors d'une conférence, il appellera les entreprises et les institutions économiques à mettre en place un système favorisant la production des connaissances indispensables à la prise de décision et à la gestion. Selon lui, les entreprises nationales "n'ont pas encore véritablement pris conscience de 1a gravité de l'enjeu économique et continuent encore à s'interroger sur le rôle de l'Etat et leurs relations avec ce dernier". Le monde, précisera-t-il, vit dans un contexte de globalisation marquée par une compétitivité "sans merci". L'intelligence économique, a estimé ce responsable "constitue un outil de développement redoutable" entre les mains des entreprises et de l'Etat. Un instrument a-t-il ajouté que l'Algérie ambitionne de mettre en place. Il a été rappelé, dans ce sens, qu'un Conseil de gouvernement avait examiné, fin 2006, le dossier relatif à l'intelligence économique, considéré comme "le cadre privilégié d'observation des évolutions du marché concurrentiel." L'intelligence économique, a-t-on ajouté, "permettra à l'entreprise et aux acteurs économiques de se doter de capacités de réactivité, d'adaptation et de prise de décision, face aux défis de l'environnement, en permanente mutation". Le Dr Mohamed Bacha a souligné l'importance d'introduire l'intelligence économique dans l'ensemble des institutions et organismes intervenant dans le secteur de l'économie. l'intelligence économique, selon la définition du conférencier est "un processus de maîtrise de l'information stratégique ayant pour finalité la réduction des risques". Ce concept appelé chez les Anglo-saxons "Knowledge economy", dit-t-il, "est fondée sur trois principes fondamentaux : la stratégie, qui détermine le degré d'importance de l'information, la sécurisation du patrimoine immatériel (système informatique, données propres à l'entreprise ou au pays...) et le lobbying en faveur de la promotion des entreprises et de l'économie nationale, et où l'Etat a un rôle déterminant à jouer". L'intelligence économique signifie, explique le conférencier, le recueil, l'analyse, le traitement et la diffusion de l'information pertinente et utile qui contribue à la production des connaissances indispensables à la prise de décision et au pilotage des entreprises constituant le tissu industriel national. K.S VIPGroupe organise les assises de l'intelligence économique VIP Groupe organise, aujourd'hui, et demain (21et 22 novembre), à l'Esplanade Sofitel, 4e édition des assises de l'IES. Le thème central de l'édition 2010, selon les organisateurs, porte sur l'information économique comme ressource stratégique des organisations. Le choix du thème retenu a pour fondement les profondes mutations que connaissent aujourd'hui les sociétés dans le monde, grâce notamment aux technologies de l'information.