Cent vingt (120) conventions collectives ont été signées, a indiqué, hier, à Alger, Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Ainsi, toutes les conventions sont signées, exception faite pour "celles de la presse et des entreprises de gestion des aéroports", a précisé Sidi Saïd, qui s'exprimait en marge d'un séminaire sur le renforcement des capacités des organisations syndicales dans les domaines de la négociation collective, la protection sociale et la productivité. Ces deux secteurs retardataires, a-t-il dit, "ont déjà entamé les négociations". Le patron de la Centrale syndicale a déclaré que la convention collective de la presse relève de la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA), affiliée à l'UGTA. La convention collective de la presse réglemente, notamment, les principaux aspects des relations professionnelles, les différentes étapes de la carrière professionnelle, les conditions de promotion professionnelle et la révision de la grille des salaires, des allocations, des primes additionnelles et des assurances sociales de base et additionnelles, selon la FNJA. Il convient de signaler que la signature de ces fameuses conventions de branches tenait en haleine les travailleurs depuis plusieurs années. Ceci pour la simple raison que le niveau des augmentations des salaires des travailleurs, notamment ceux du secteur économique, devrait être fixé par ces conventions. Ces derniers, rappelons-le, n'ont pas bénéficié des dernières augmentation qui ont touché, plus particulièrement, les employés de la Fonction publique. Un secteur, notons-le, où l'UGTA a perdu beaucoup de terrain au profit des syndicats autonomes, plus particulièrement dans les secteurs de l'éducation et de la santé. En revanche, le relèvement des salaires des travailleurs du secteur économique a toujours été entravé par l'incapacité des entreprises à assumer de nouvelles charges. Sidi Saïd fera savoir, par ailleurs, qu' "aucune date n'était encore fixée" pour la tenue de la prochaine réunion de la tripartite réunissant le gouvernement, UGTA et le patronat. Il convient de rappeler, à ce sujet, que des sources proches de la Centrale syndicale avaient indiqué que la tripartie se tiendrait au cours de la première quinzaine du mois de décembre prochain. C'est-à-dire avant l'expiration du Pacte économique et social signé il y a 2 ans. Un pacte qui devrait être actualisé lors de la prochaine tripartite dont la date sera fixée comme à l'accoutumée par le Premier ministre. La prochaine tripartite sera marquée par la participation du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Une participation qui semble fort probable. Le président de cette organisation patronale, Réda Hamiani, a déclaré que "le FCE n'est pas dans l'opposition". Ces propos devraient inciter les pouvoirs publics à convier le FCE à ce rendez-vous où le patronat est habituellement représenté par la CAP (Confédération algérienne du patronat).