La capitale libyenne, Tripoli, abritera à partir de demain les travaux du 3e sommet Afrique-Europe. Le président Bouteflika est attendu à ce rendez-vous qui réunira les dirigeants de l'Union africaine avec ceux de l'Union européenne. De nombreux sujets d'ordre politique et économique seront débattus lors de ce sommet qui se tiendra sous le signe, " Investissement et croissance économique ". Il s'agit, notamment, de la paix, de l'émigration clandestine, du commerce ainsi que de la démocratie et de la bonne gouvernance. Les questions du changement climatique et de l'énergie ne seront pas en reste dans ce sommet qui verra la participation, du côté européen, du président français Nicolas Sarkozy et du président du Conseil italien, Silvio Berlusconi. Il est attendu que la lutte contre le terrorisme soit au centre des interventions des dirigeants des deux continents, ou du moins des entretiens en tête à tête des dirigeants de l'UA et de l'UE. Les prises d'otages effectuées par l'AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique), dans la région du Sahel, avaient jeté un véritable pavé dans la marre. Les divergences inhérentes au traitement de la problématique du terrorisme dans la région du Sahel ont été aggravées après que Paris ait recouru au paiement de la rançon, il y a quelques mois, pour libérer 2 de ses ressortissants kidnappés par les éléments de l'Aqmi. A cet effet, les observateurs s'attendent à ce que le président Bouteflika invite les dirigeants de l'UE à criminaliser le paiement de rançon, adoptée déjà par l'Union africaine. Par ailleurs, l'autre sujet, et non des moindres, qui sera abordé lors de ce sommet, traitera de l'émigration clandestine. On s'attend d'ores et déjà à ce que l'Italie et l'Espagne remettent sur le tapis la question de la surveillance des côtes de certains pays africains, à l'exemple du Maroc, la Mauritanie et la Libye. Ces derniers, selon Madrid et Rome, ne font pas assez d'efforts pour contenir les vagues humaines qui déferlent "clandestinement" sur les rivages du Vieux Continent. Du côté africain, des voix se sont élevées pour fustiger le traitement "typiquement sécuritaire" du phénomène de l'émigration clandestine. Selon ces voix, le meilleur moyen de lutter contre les boats people est de développer l'économie des pays africains tout en consolidant la paix. Pour ce qui est de l'énergie, les représentants de l'UA devront discuter avec leur clients de l'UE, les épineuses questions du développement des énergies renouvelables et, bien évidemment, l'état d'avancement des différents projets de gazoducs reliant (ou qui devront relier) les deux continents. C'est en abordant le dossier énergie que les Africains, notamment l'Algérie, la Libye et le Nigeria, pourront discuter en position de force face à leurs vis-à-vis européens. Signalons, enfin, que cette 3e édition du sommet Afrique-Europe, sera l'occasion pour revenir sur les engagements pris par l'UE en 2007 à Lisbonne. Des engagements qui consistent à aider les pays africains à atteindre les objectifs du millénaire. Farouk Djouad Ouverture du 4e Forum des affaires UE-Afrique Le 4e Forum des affaires UE-Afrique a été ouvert, hier, à Tripoli, en Libye. Selon ses organisateurs, cette manifestation, qui prendra fin aujourd'hui, à pour objectif d'établir une plate-forme visant à promouvoir les échanges commerciaux et les investissements mutuellement bénéfiques entre l'UE et l'Afrique. Il a été indiqué, de même source, que le Forum a structuré ces objectifs en quatre thèmes prioritaires, à savoir l'nterconnectivité - infrastructure, interconnectivité - TIC, commerce et esprit d'entreprise. F. D.