Les enseignants chercheurs toucheront leurs indemnités à partir de décembre prochain avec effet rétroactif de janvier 2008. Des indemnités "conséquentes", selon Abdelhafid Aoureg, directeur général de le recherche au ministère de l'Enseignement supérieur. Plus explicite, il annonce que par exemple, un jeune chercheur aura une revalorisation de " 70.000 dinars alors que celle du directeur de recherches et de 250.000 dinars". Le DG de la recherche, invité hier de la chaîne III de la Radio algérienne, a souligné que cette décision a "satisfait tous les chercheurs et les a beaucoup motivés", ajoutant qu'avec ce nouveau régime indemnitaire les salaires des enseignants chercheurs "n'ont rien à envier à ceux des autres pays développés". Mais la rétribution, fait-il remarquer, se fera selon la "performance et le salaire sera variable en fonction de l'importance du projet de recherche". Cette mesure vise à "promouvoir la qualité sur la quantité". Ainsi, le nombre de projets déposés dans le cadre du programme nationale de recherche (PNR) est en "constante augmentation, passant de 4 000 projets à 8000 actuellement". Néanmoins, les projets ne seront pas tous retenus car ils seront soumis à une évaluation avant d'être validés et le chercheur perçoit au début "25% du montant des indemnités et 57% une fois le projet accepté". Pour Abdelhafid Aoureg, l'Etat a mis le paquet ces dernières années pour développer la recherche et le président de la République a tenu ses engagements devant la communauté universitaire. L'Algérie, a-t-il dit, dispose aujourd'hui de "931 laboratoires de recherche et atteindra 1000 en 2012 ". A propos du statut de doctorant, le DG de la recherche scientifique a souligné qu'il a été promulgué et donne la possibilité aux étudiants de devenir des chercheurs en bénéficiant de stages à l'étranger et d'une bourse de 12.000 dinars. Abdelhafid Aoureg a lancé, à l'occasion, un appel aux jeunes doctorants de se rapprocher des centres de recherche qui proposent "600 postes budgétaires" pour les recruter et ne pas se limiter uniquement à travailler à l'université. De même pour les chercheurs expatriés qui ont désormais la possibilité de participer au programme national de recherche tout en gardant leurs postes à l'étranger. Ces derniers "bénéficieront des mêmes avantages que les chercheurs nationaux ", a-t-il précisé. Concernant leur retour en Algérie, il a affirmé que plusieurs chercheurs algériens installés à l'étranger sont "très intéressés, et le site de la direction reçoit des demandes quotidiennement ; pour l'heure une vingtaine travaille dans des centres de recherche". Enfin pour ce qui est du classement des universités algériennes, Abdelhafid Aoureg estime qu'il y a une " polémique sur ce sujet car il se fait sur la base du site des universités alors que les nôtres ne sont pas encore visibles sur la toile".