Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Echange d'expertise et d'expériences entre les centres techniques des deux pays Renforcement de la coopération algéro-tunisienne dans le domaine des textiles
S'inscrivant dans le cadre de la coopération algéro-tunisienne, un workshop sur l'habillement, textile, cuir et maroquinerie, a été organisé, hier, au siège d'Algex, à Alger, présidée respectivement par les deux ministres de l'Industrie algérien et tunisien. Les opérateurs algériens et tunisiens veulent, à travers cette rencontre, renforcer la coopération dans le domaine des textiles et de l'industrie du cuir, par l'échange d'expertise et d'expériences dans le domaine du stylisme et modélisation entre les centres techniques des deux pays. "L'Algérie dispose d'atouts considérables qu'elle se propose de valoriser en partenariat pour en particulier satisfaire les besoins nationaux", a indiqué M. Mourad-Fodil, président directeur général du Centre national des technologies et du consulting (CNTC). "Notre faiblesse se situe essentiellement au niveau de la création et du stylisme modélisme, contrairement à la Tunisie" a-t-il fait savoir. "Il est aussi important de signaler que nous avons de grandes capacités de production, mobilisables en particulier dans le textile de base et le cuir, secteurs fortement intégrés" a précisé M. Fodil. "Pour le textile (coton et laine synthétique), la demande nationale est estimée à 160 milliards de dinars/an. Pour la confection et l'habillement, elle est estimée à 150 millions d'articles. Pour les cuirs et peaux, elle se situe à environ 30 millions de pieds carrés. En ce qui concerne les chaussures, le besoin national est de 50 millions de paires (3 paires pour 2 habitants par an)", a affirmé le P-DG du CNTC. Par ailleurs, le même intervenant, a conclu que "l'industrie du textile en Algérie se distingue par deux groupes publics : le groupe Texmaco qui comprend 25 entreprises et le groupe C et H avec 15 entreprises. Ces deux groupes sont spécialisés pour tout ce qui concerne la filière cotonnière, lainière, soierie synthétique, jute, confection, bonneterie...". Pour ce qui est de l'industrie textile privée, a poursuivi le responsable du CNTC, "celle-ci comprend 5000 unités, spécialisées dans la fabrication des tissus coton et synthétique, les étoffes de bonneterie, les articles de confection hommes, femmes, enfants, les articles d'ameublement, et les articles chaussants". "Concernant l'industrie textile artisanale, cette dernière est dotée de 3000 ateliers qui opèrent spécialement dans tous ce qui est produit de tapisserie (tapis 100% en laine), les couvertures en laine de type artisanal et aussi divers vêtements textiles artisanaux". S'agissant de la branche nationale des industries du cuir, M. Fodil a précisé que "celle-ci représente une forte intégration de ressources naturelles locales, les peaux brutes animales, les transformant en cuirs finis, assurant ainsi la fabrication de plusieurs produits de large consommation tels que les chaussures, vêtements et articles divers en cuir". En son sein, deux secteurs, public et privé, se côtoient et sont concurrentiels et complémentaires. Le secteur public est articulé autour de 10 entreprises et le secteur privé est regroupé en PME/PMI rassemblant ainsi 28 Tanneries- mégisseries, 02 usines de cuir synthétique une vingtaine d'entreprises manufacturières de taille moyenne et plus d'un millier d'artisans. "L'industrie algérienne du cuir se caractérise actuellement par un positionnement sur le marché international d'exportateurs de cuir semi-fini, de nombreux produits ne pourront concurrencer le marché international qu'après l'introduction de nouvelles techniques et de nouveaux équipements, nécessitant des investissements complémentaires", a-t-il conclu.