Les responsables au ministère des Transports sont déterminés à mettre de l'ordre au niveau du secteur des transports urbains. Un projet de loi est finalisé et déjà soumis au secrétariat général du gouvernement, a déclaré hier sur les ondes de la chaîne III Saida Benbouab, directrice des transports terrestres au ministère des Transports. Un texte qui sera d'un " grand apport pour l'amélioration des services et la réorganisation du transport urbain ". Ainsi, il est prévu la création d'une " autorité organisatrice qui est en quelque sorte la pièce maîtresse de ce nouveau dispositif qui entrera en vigueur après la promulgation de la loi de finances 2011 ", a-t-elle précisé. Le projet de loi comprend plusieurs volets dont la finalité est de " mettre à la disposition des usagers un service de qualité ". Selon la directrice des transports terrestres, un cahier des charges est élaboré et les " opérateurs qui ne s'y conformeront pas seront tout simplement sanctionnés et verront leur autorisation d'exploitation retirée ". Pour elle, seuls les " plus performants seront maintenus dans le secteur et ceux qui ne s'alignent pas sur la qualité de service de transport public disparaîtront ". Pour ce faire, il est prévu d'effectuer des " opérations de contrôle qui seront axées, outre l'état du véhicule pour assurer la sécurité des voyageurs, sur la tarification aussi ". Sur ce point justement, Saida Benbouab, a affirmé que l'augmentation des tarifs sans l'amélioration des services est " catégoriquement rejetée par le ministère ". Dans ce cadre, elle a rappelé que des refus ont été signifiés aux opérateurs dans certaines wilayas du pays qui voulaient augmenter les prix. Ceci dit, elle a reconnu l'existence de difficultés au niveau des directions des transports pour contrôler tout le monde. "Nous avons un nombre important d'opérateurs privés qui disposent d'un seul bus alors qu'ailleurs, dans les grandes villes, le marché est détenu par un ou deux opérateurs, ce qui facilite le contrôle et le respect des normes ". La directrice des transports terrestres estime qu'il est impératif de créer des entreprises de transports qui manquent cruellement chez nous, et le projet de loi a pris en compte cet aspect. Au passage, elle a fustigé les opérateurs activant dans les grandes villes qu'elle considère " non professionnels et disposant de véhicules non adaptés ". Cette situation, poursuit-elle, est le résultat de l'ouverture décidée en 1988 et qui a généré toute cette " anarchie dans le transport urbain ".