L'Office algérien des céréales (OAIC) a lancé un appel d'offres pour l'achat de 50 000 tonnes de blé meunier pour des embarquements en février 2011. C'est du moins ce qu'a appris l'agence Reuters, lundi 29 novembre auprès d'exportateurs européens. Le dépôt des offres est prévu pour hier, ont-ils précisé. Les besoins de l'Algérie en céréales sont de plus en plus croissants. Cette année, la production de blé dur et de l'orge a connu une bonne récolte, contrairement au blé tendre que notre pays continue toujours d'importer. Cela place l'Algérie comme septième plus gros importateur mondial de blé après l'Egypte, l'Océanie, le Brésil, l'Europe, le Japon et l'Indonésie, selon le classement du Conseil international des céréales. La France reste le principal fournisseur de l'Algérie puisque notre pays a déjà importé 200 000 tonnes de blé le 13 août 2010, 300 000 tonnes le 17 juillet et 400 000 tonnes le 24 juin. Néanmoins cette année, la situation des marchés céréaliers est délicate. Les prix du blé risquent de connaître une flambée les jours à venir stimulé par l'inégalité de l'offre et la demande, aussi, par ce flux de commandes, à un moment où les besoins sont les plus criants cette année. A cet effet, l'appel d'offre de l'OAIC intervient dans un moment, où le marché du blé au niveau international est touché par une crise à tel point que selon les données publiées par la FAO les cours du blé ont augmenté de 60 à 80 % entre juillet et septembre . Ceci après que la Russie, l'un des principaux fournisseurs du blé dans le monde a réduit ses prévisions de récoltes de céréales de 95 à 60 millions de tonnes. Frappée par la sécheresse et les incendies, elle a décidé d'imposer un embargo sur ses exportations de céréales. Cela a eu un impact sur le marché. Troisième exportateur mondial, la Russie a vendu plus de 18 millions de tonnes de blé en 2009, assurant ainsi 14 % des échanges mondiaux. Le retrait de la Russie, début août, a semé la panique chez les acheteurs qui multiplient les appels d'offres tous azimuts afin de sécuriser leurs approvisionnements. En outre, il est à noter que l'Algérie continue d'importer de grosses quantités de blé de l'étranger. Les besoins du pays de cette matière première essentielle sont de plus en plus importants, notamment après qu'elle a enregistré une timide production durant l'année précédente. La France, les USA, le Canada, l'Argentine et l'Allemagne sont aussi les principaux fournisseurs de l'Algérie en céréales, notamment le blé.