Tout le monde est d'accord que le sida est encore une maladie exceptionnelle ce qui demande aussi, un traitement exceptionnel. Donc d'une manière systématique , le traitement de la maladie du siècle est soumis à des coûts exceptionnels. En Algérie, si le sida est encore prisonnier de la culture " interdit d'en parler, tabou de société ", son traitement s'averre aussi une délicate affaire à traiter. Dans le cadre du plan national de la lutte contre le sida, les autorités ont opté pour une prise en charge à 100% concernant les patients qui enregistrent un taux de chance de survie de 20 ans. Néanmoins, le traitement assuré par l'Etat s'appelle " trithérapie ou thérapie standard de trois médicaments ". Ce genre de traitement est notamment disponible dans sept centres existant en Algérie pour la prévention et la lutte contre le sida, ces centres sont censés fournir une prise en charge de l'infection VIH-sida et garantir la fourniture des antirétroviraux à titre gracieux. Un tel traitement coûte à l'Etat un million de dinars tout au long de l'année pour chaque patient. Mais aussi, il faut rajouter les examens de laboratoire (tous les 4 à 5 mois), et les consultations à l'hôpital de 3 à 4 par an quand, tout va bien, ce qui gonfle pratiquement la facture. En France, par exemple, le patient débourse pratiquement 960 euros pour la pharmacie, sans les traitements annexes. Même si les groupes pharmaceutiques ont baissé de moitié les prix de leurs médicaments à destination du Tiers-monde, essentiellement, mais l'effort reste insuffisant, puisque sur les 4 954 cas d'infection dénombrés au niveau national, la majorité de ces cas partie des classes sociales qui disposent d'un pouvoir d'achat réduit. Notons aussi que la majorité des médicaments destinés aux traitement rencontre des entraves telles que la pénurie, le retard dans les importations et l'achèvement des stocks. Pour l'année en cours, l'Algérie a recensé 600 nouveaux cas de VCH-/sida, malgré les salutations de Onusida, pour les avancés et les efforts qu'enregistre le pays. A cet égard, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière vient de signer un arrêté permettant à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) d'intégrer les médicaments du VIH-sida dans son stock, pour éviter des ruptures. Une circulaire pour la mise en place de réseaux pour la prise en charge des malades atteints par le sida a été également diffusée par le même département ministériel. Toutefois, l'amalgame règne dans les statistiques, puisque les estimations parlent d'à peu près 30.000 personnes contaminées, dont 6.000 à 12.000 femmes. Dans le cadre de la lutte préventive, ce sont 72 centres de dépistage gratuit qui ont été réalisés à travers le territoire national.