Chiffre Ce bilan a été enregistrés dans la wilaya au cours du 1er semestre de l?année en cours, selon une situation présentée par le service de wilaya de prévention générale. Ce bilan fait ressortir 61 cas de méningite bactérienne et 101 autres de méningite lymphocytaire. Dans près des 3/4 des cas de méningite purulente (bactérienne) notifiés, le germe responsable de cette épidémie n'a pas encore été identifié, a indiqué la chargée du programme de lutte contre cette maladie en relevant, toutefois, que le méningocoque est l'agent du déclenchement de 21,66 % de ce type de méningite, alors que le germe pneumocoque est à l'origine de 3,2 % des cas. Explicitant les caractéristiques de cette épidémie, le docteur Bouhamidi dira que les 61 cas de méningite bactérienne déclarés sont localisés à travers 30 communes, sauf que l'incidence pour 100 000 habitants est plus importante dans les communes d'Aït Aggouache (50,13 cas), Frikat (21,75) et Sidi Naâmane (20,72). La répartition par âge et par sexe montre que plus de la moitié des cas (53,33 %) concerne les enfants dont la tranche d'âge se situe entre 0-4 ans, avec une prédominance du sexe masculin dans 63,33 % des cas. Du point de vue temps d'apparition de cette forme de méningite d'origine bactérienne, il a été relevé un pic de fréquence de 17 cas en juin. Il est fait état du décès de deux cas de méningite purulente, maladie susceptible d?évoluer défavorablement, si elle n'est pas traitée à temps, et peut même entraîner la mort dans des cas exceptionnels, a relevé le même praticien. C'est pourquoi, est-il expliqué, la manifestation de tout cas de méningite purulente entraîne systématiquement, outre l'hospitalisation du malade, une enquête autour de l'entourage de ce dernier (école, famille). Les sujets proches du malade sont soumis à un traitement de 5 jours avec la Rovamicyne (chimio-prophylaxie). Les mesures préventives d?hygiène sont très importantes pour interrompre la transmission de cette maladie se faisant essentiellement par voie aérienne, est-il souligné. Concernant la méningite lymphocytaire, d'origine virale et beaucoup moins dangereuse que la méningite bactérienne ou purulente, les 101 cas notifiés représentent une incidence de 8,63 cas pour 100 000 habitants. Selon les données du service de prévention générale, il a été constaté, à la mi-mai, une flambée épidémique au niveau de 3 communes relevant du secteur sanitaire d'Azazga, à Freha, Azazga et Mekla, avec des incidences respectives de 93,9, 93,7 et 78,7 cas pour 100 000 habitants. La tranche d'âge la plus touchée se situe entre 5 et 9 ans.