La préparation de l'avenir est en fonction des nouvelles phases de développement et des nouvelles exigences de la société abordée au plan politique, suscite une attention particulière quant à la mise en place de nouveaux jalons pour lancer progressivement les mécanismes d'une politique de plus en plus harmonieuse en vue de combattre les aspects négatifs des distorsions et des disparités intersectorielles. La redistribution du revenu national et la lutte contre les disparités dans tous les secteurs est liée à la création de postes de travail nouveaux qui demeure et demeurera, pendant ce quinquennat, une action déterminante dans la politique générale d'élévation du niveau de vie des populations et constitue pour cela la clé de voûte de l'ensemble de la politique sociale du pays et de la reconstruction de l'économie. Cette politique se veut, de nos jours, un rôle d'indicateur privilégié de réussite économique et sociale du projet national entrepris. Mais les exigences pressantes de l'heure poussent l'Etat à agir par plus de voies pour atteindre l'ensemble de ces objectifs qu'il s'est assignés, notamment en matière d'amélioration du niveau de vie des populations, la protection du pouvoir d'achat, la lutte contre les écarts dans les revenus des campagnes et des villes, notamment par une plus grande revalorisation du processus de renouveau rural d'une façon générale ; tout comme, il s'agit, d'un autre côté, et toujours dans le sens de cette juste politique, de l'instrument fiscal qui doit être adapté par différentes mesures dans le sens de l'allégement et en conséquence de l'augmentation du pouvoir d'achat des catégories les plus démunies de la population. L'atteinte de ces objectifs exige une meilleure canalisation des ressources nationales, l'élargissement des missions des secteurs public et privé. Deux secteurs à qui, il faut donner plus de moyens pour la maîtrise de ces leviers importants de canalisation de l'économie et la hausse de la croissance et, de fait participer de manière adéquate aux instruments visant à la réalisation d'investissements nouveaux permettant d'améliorer les consommations collectives, le cadre de vie des populations et la concrétisation des grandes actions nationales relevant le degré d'attractivité de l'économie. L'ensemble de cette démarche devrait se dérouler dans un cadre d'effort d'austérité et de bonne gestion, caractérisé en particulier par le plafonnement au profit d'investissements productifs gage d'une politique résolument engagée dans la préparation de l'avenir et dans la lutte contre le sous-développement du pays. Autrement dit, dans un pays où de par la jeunesse même de la population, et de par les grands retards historiques d'une longue tragédie nationale, la pression sur le marché du travail, le chômage et le sous-emploi sont très aigus, l'élévation du niveau de vie passe d'abord et en toute priorité par l'élargissement de nouveaux postes de travail, ce qui correspond à une augmentation du niveau de vie des populations. Cette plus juste affectation du revenu national au travers de la distribution des investissements, surtout des équipements socio-éducatifs et collectifs, est en mesure de trouver un nouvel élan, une démultiplication dans le cadre de l'exécution du programme quinquennal Comme souligné dans les différents programmes présidentiels, l'Algérie est en devoir de rattraper des retards légués par deux décennies d'arrêt ou de limitation de la dépense publique d'investissement. Cela s'impose d'autant que, s'agissant des besoins en développement humain ces derniers doivent être en croissance continue au regard des demandes nouvelles d'une population majoritairement jeune, alors que s'agissant des infrastructures de base, l'immensité du territoire commande d'en élargir encore la toile. A ce propos, il est à considérer que tout le volet du programme quinquennal 2010/14 est dans sa quasi-totalité, une prolongation des efforts engagés durant les précédents plans pour le développement des infrastructures de base, transport, travaux publics, hydraulique, emploi, logement etc. Le relais de cette démarche, amplement instaurée par le programme quinquennal 2010/14, tout en visant un nouveau saut qualitatif, une projection dans la durée, en s'appuyant sur les instruments d'aménagement du territoire, vise notamment une meilleure répartition spatiale de la population, érigeant les Hauts-Plateaux en dorsale de développement. En effet, cette démarche astreint le pays, à long terme, à bouleverser la répartition spatiale actuelle de sa population, dont près de 60 % sont concentrés sur une étroite bande littorale, pour désengorger les localités urbaines du nord, améliorer le cadre de vie de la population et intégrer le risque sismique.