L'Algérie compte plus de 500 opérateurs dans le domaine de la sous-traitance mécanique. Selon des données avancées, en 2009, par l'Union nationale des professionnels de l'industrie automobile et mécanique (Unpiam), 300 parmi ces sous-traitants activent dans la production alors que le reste travaille dans les services. Pour un nombre d'Algériens, l'existence même de ces entités économiques constitue déjà une surprise. On ne parle que rarement et dans des cercles vraiment restreints de ces "petits industriels" qui pourtant, arrivent à survivre dans un paysage économique national dominé par les importateurs. Quant aux domaines d'activités de ces PME spécialisées dan l'industrie mécanique on sait, par exemple, qu'elles fabriquent une panoplie de pièces rentrant dans l'industrie automobile. Citons la fabrication des batteries, les boulons, les pare-brises et biens d'autres éléments tels les joints, les ressorts... L'Unpiam soutient, dans ce registre, que les entreprises de sous-traitance nationales sont capables de produire entre 40 et 50 % des pièces détachées, actuellement importées d'Europe et d'Asie. Certains sous-traitants algériens ont déjà fait leurs preuves en se lançant dans des partenariats avec des groupes étrangers à l'instar de la SARL Somemi qui fabrique depuis 2001 des bagues de trains d'atterrissage pour Causso Sass, spécialisé dans l'aéronautique. Les professionnels de l'industrie en Algérie s'accordent à dire que sans le développement de la sous-traitance, le montage de véhicules n'a pas de sens. Le P-DG de la SNVI a bien expliqué les choses lors d'une de ses rares apparitions médiatiques. "On devrait associer les producteurs de boîtes à vitesse, de pare-brise, de sièges, de pneumatiques ainsi que toutes les pièces qui pourraient être fabriquées localement, sinon le montage en lui-même n'aura aucun intérêt", a déclaré Mokhtar Chaaboub. Les fabricants nationaux se plaignent surtout, de leur marginalisation par les grands groupes publics qui préfèrent faire appel à des industriels étrangers. Les donneurs d'ordre de ces entreprises justifient leur choix par la non maîtrise des technologies et le manque de savoir-faire au sein des PME locales de sous-traitance. Un constat qui contient certainement une part de vérité. Seulement, il est vrai aussi que beaucoup de ces industriels étrangers qui obtiennent de gros marchés publics, confient une grande partie des commandes aux sous-traitants locaux en contrepartie de miettes lâchées par "la première main".