Les concessionnaires automobiles algériens comptent adhérer à la politique du gouvernement visant la mise en place d'une industrie automobile. Avec le concours du Forum des chefs d'entreprise (FCE) et de l'Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique (UPIAM), l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) envisage de réaliser une étude sur les perspectives d'implantation en Algérie d'une industrie de fabrication de véhicules touristiques. «On essaye de se rapprocher avec le FCE et l'UPIAM pour faire une étude de faisabilité de nos entreprises qui pourront jouer le rôle de sous-traitants, et la transmettre aux maisons mères», a indiqué d'emblée M. Mohamed Baïri, président de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), joint hier par téléphone à l'issue de la réunion consacrée à l'interdiction du débarquement des véhicules au port d'Alger à partir du 1er octobre prochain. Autrement dit, les concessionnaires envisagent de soumettre aux différentes marques présentes sur le marché toutes les informations et données techniques relatives à la sous-traitance et surtout au potentiel des entreprises algériennes, notamment les PME qui joueront ce rôle. La même source a indiqué que cette étude se penchera sur les différentes conditions nécessaires à l'avènement d'une telle industrie en Algérie. «Le développement de l'activité de sous-traitance automobile en Algérie permettra, en outre, de mettre en place un cycle formel de fabrication de pièces de rechange qui contribuera à limiter davantage la contrefaçon dans ce domaine», a indiqué M. Baïri. Dans une déclaration à l'APS, il a affirmé que le marché national de l'automobile, qui représente un chiffre d'affaires annuel de près de 4 milliards de dollars, «pourrait être réorienté vers la production locale à la faveur de plusieurs facteurs, particulièrement une demande soutenue par la croissance économique du pays et les besoins en parc roulant et matériels de travaux publics». Cette réorientation n'a pu, jusque-là, être réalisée ajoute-t-il, «en raison, entre autres, de l'absence d'un tissu industriel de sous-traitance dans les domaines de la fabrication des différentes composantes et pièces de rechange», a-t-il estimé. «Dans certains pays voisins, ce sont ces activités opérées par des PME qui soutiennent l'industrie automobile locale», a-t-il fait valoir. Pour lui, les pouvoirs publics devraient soutenir cette industrie à travers un régime incitatif préférentiel pour les constructeurs qui veulent fabriquer en Algérie, suggérant, entre autres, de lever la taxe sur les véhicules neufs fabriqués localement et de leur faciliter l'accès au foncier. S. B.