C'est le constat établi, hier, au forum d'El Moudjahid, par les spécialistes et les professionnels du domaine. Selon Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, le développement de la sous-traitance en Algérie devrait soutenir le marché de l'emploi et l'économie nationale. Pour appuyer ses dires, M. Bensaci a précisé que des pays tels que l'Espagne et le Portugal sont devenus industriels grâce au développement de leur tissu de sous-traitance, donc l'Algérie doit y s'est mettre d'autant plus que tous les ingrédient sont réunis pour développer ce segment d'activité. Il est vrai que la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) est la première entreprise de sous-traitante en Algérie, mais ce n'est pas suffisant, selon M. Bensaci qui dira que «le tissu industriel algérien est composé de plusieurs entreprises». «Nous importons des pièces de rechange en quantités importantes, alors qu'elles peuvent être fabriquées localement», a-t-il regretté. Rien que pour le secteur des hydrocarbures, l'Algérie importe annuellement des pièces de rechange pour une valeur astronomique de l'ordre de cinq milliards de dollars. M. Bensaci a tiré la sonnette d'alarme sur le danger menaçant l'industrie du pays. «Nous sommes devenus un pays importateur. Il est temps de reconstituer notre tissu industriel.» Pour ce faire, il faut également privilégier l'entreprise algérienne et avoir un nationalisme économique. Autrement dit, il faudrait que les entreprises installées en Algérie réservent une proportion de leur plan de charges à la sous-traitance locale. Il a donné l'exemple du gouvernement américain qui a imposé aux entreprises installées aux Etats-Unis, de réserver 20% de leur plan de charges pour développer la sous-traitance américaine. Pour mettre en exergue l'importance du développement de ce créneau, Brahim Bendris, président de l'Upiam (Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique), a avancé l'exemple de la SNVI qui a pu économiser quatre millions d'euros en fabricant des pièces de rechange. Ayant déjà de l'expérience en sous-traitance, la SNVI, conjointement avec l'UPIAM, a décidé d'assister les entreprises sous-traitantes qui sont au nombre de 544 dont 33 publiques.