L'exploitation excessive du foncier agricole pour les besoins incompréhensibles liés à la réalisation de projets contenus dans le programme public d'investissement est désormais soumise à de nouvelles orientations. Il est aujourd'hui nécessaire pour l'ensemble des responsables au niveau national et local de prendre en considération cette nouvelle forme de préservation des terres agricoles de " qualité ". Ils ont désormais entre les mains de nombreux outils pour leur permettre de préserver efficacement les terres agricoles rentables. Ces nouvelles mesures sont susceptibles de permettre au pays de " garder " son aspect agricole et d'élever ce secteur à un stade de hauts rendements. Une consolidation qui a pour finalité de garantir la sécurité alimentaire. Cette question sensible eu regard au recul des terres arables au profit de l'urbanisation et des équipements collectifs, nécessite une action impérieuse et urgente afin de mettre fin à la dilapidation de la SAU. Elle doit être développée à une grande échelle à tous les niveaux, sur une réflexion qui s'appuie sur une analyse minitueuse et rationnelle des assiettes convoitées sur les terres agricoles et devant abriter ces investissements publics, mais il faut également avoir à l'esprit de " concilier " préservation du foncier agricole rentable et le développement économique et urbain en choisissant les terres incultes. Ne plus empiéter sur les espaces agricoles productifs, se veut une volonté politique de rupture avec les tendances " passéistes " et signifie en même temps une prise de conscience quant à la reconquête des espaces naturels productifs et porteurs de richesses. Cela dit, tous les responsables ont été instruit de déterminer dans leur choix des sites de réalisation de programme public en assurant la préservation des parcelles affectées aux activités agricoles et mêmes forestières. L'élaboration d'étude préalable en la matière est donc un puissant moyen de protéger les espaces naturels et agricoles. Ce cas excessif de l'exploitation des terres agricoles pour satisfaire les besoins de développement économique se pose presque à tous les pays du monde ; l'agriculture subit la pression de la croissance des investissements publics en termes non seulement de consommation d'espace, mais aussi de perte de sa propre cohérence agricole. Elle connaît de ce fait un changement qui la contraint à se replier, voire à disparaître à plus ou moins longue échéance si son espace continue à diminuer. C'en est le cas également en Algérie et les experts affirment que "l'agriculture, et à moindre degré les espaces naturels non agricoles, se trouvent confrontés à des pressions foncières importantes. Ces pressions, parfaitement traduites dans la régression de la superficie agricole utile (SAU), sont aussi lourdes de conséquences à l'échelle de l'exploitation agricole, surtout si elle relève du domaine de l'Etat. Celle-ci se voit fragilisée non seulement pour des raisons économiques mais aussi culturelles ; l'espace cultivé est considéré comme terrain perdu, dont la valorisation paraît faible par rapport à d'autres usages, et de ce fait peu prioritaire ".