"Certains éléments de la police recourent à la violence physique et morale lors des interrogatoires de personnes suspectes". Ce sont là les propos de Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). S'exprimant, jeudi à Alger, lors de la conférence nationale sur la non discrimination dans les chartes internationales et la législation nationale, l'avocat proposera " l'installation de caméras au niveau aux centres pour mettre fin à ces dépassements". Par ailleurs, Ksentini, a indiqué que CNCPPDH, "a enregistré des lacunes", pour ce qui concerne les droits sociaux des Algériens. Il a relevé, en ce sens, qu' "un nombre de jeunes algériens souffrent des problèmes liés au chômage et au manque de logement". Signalons que Ksentini, qui s'est dit favorable à une parité entre les hommes et les femmes, a considéré que la représentation politique de la femme algérienne était encore "insuffisante", en dépit de la volonté politique de la promouvoir. Dans le même sillage, la ministre déléguée chargée de la famille et de la condition féminine, Nouara Djaâfar, a mis en avant l'article 31 bis de la Constitution qui consacre l'égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines. La femme n'est pas représentée comme l'exigeraient son niveau et sa compétence en matière politique, a-t-elle ajouté. Selon elle, le taux de représentation de la femme est de 7,75% à l'APN, 13,19% au niveau des APW et seulement de 0,74% dans les APC. Intervenant à la même occasion, Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président de la République, a lancé un appel pour lutter contre les "résidus de la discrimination" et promouvoir le bon traitement entre individus sur la base des valeurs nobles. Pour sa part, le représentant permanent de l'ONU à Alger, Mamadou Mbaye, a mis en avant les efforts des militants des droits de l'Homme, qualifiant leur rôle de "décisif". Le représentant onusien a appelé à la protection de ces militants dans le cadre de la "liberté d'expression" et la promotion des droits de l'Homme. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, quant à elle, a estimé que les droits de l'Homme "ne bénéficient pas d'une meilleure protection au plan international" relevant que 90 000 personnes vivent encore comme esclaves, notamment en Asie de l'Est, en Afrique et en Amérique latine. Kader. S / APS