Plusieurs voix se sont exprimées en faveur de l'égalité entre l'homme et la femme dans l'accès aux postes politiques, dénonçant la politique de quota décidée par les pouvoirs publics qui donnent à la femme une part de 30% des assemblées élues. C'est le cas notamment de M. Ksentini qui a estimé jeudi que le taux de représentation de la femme algérienne dans les assemblées élues reste insuffisant malgré l'existence d'une volonté politique de hisser et de valoriser son rôle. Le président de la CNCPPDH a plaidé pour une égalité dans l'accès aux postes politiques entre l'homme et la femme. La ministre déléguée chargée de la famille et de la condition féminine, Mme Nouara Djaâfar a, de son côté, rappelé l'article 31 bis de la Constitution qui consacre l'égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines, voire qui appelle les partis et les institutions à œuvrer à la promotion de la femme, notamment dans le domaine politique. «La femme n'est pas représentée comme l'exigeraient son niveau et sa compétence en matière politique», a-t-elle souligné en appelant à la suppression de tous les obstacles qui entravent sa promotion dans ce domaine. Appuyant ses propos par des données chiffrées, la ministre relève que le taux de représentation de la femme à l'Assemblée populaire nationale (APN) a atteint 7,75%, au niveau des Assemblées populaires de wilaya élues (APW) 13,19% et 0,74% dans les Assemblées populaires communales (APC). Mme Zerdani Belmihoub Meriem, membre de la commission de la magistrature a, pour sa part, plaidé en faveur de la suppression de toute forme de discrimination envers la femme et pour la parité entre les hommes et les femmes dans les postes politiques, affirmant que 65% des universitaires étaient des femmes. D'autre part, Farouk Ksentini, président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) a relevé les lacunes enregistrées en matière des droits sociaux des Algériens, notamment chez les jeunes qui souffrent de problèmes sociaux, notamment le chômage et le manque de logements. Le président de la CNCPPDH a dénoncé les comportements les dépassements des agents de police dans les postes où «certains éléments recourent à la violence physique et morale lors des interrogatoires de personnes suspectes», a-t-il indiqué lors de la conférence nationale sur la non-discrimination dans les chartes internationales et la législation nationale. Il a proposé d'installer des caméras au niveau de ces centres pour mettre fin à ces dépassements. Il a également estimé impératif d'enrayer définitivement le phénomène de la discrimination qui tend à prendre de nouvelles formes souvent difficiles à définir. M. Ksentini citera entre autres la discrimination entre Etats en matière de mesures strictes liées à la circulation des personnes.