La salle Atlas, Ait Menguellet, quotidien très bien. La vedette kabyle s'y est produite très jeune dans les années 70 et jusqu'à présent, elle continue d'arpenter la scène de cette salle très populaire, pleine de nostalgie et de souvenirs lyriques heureux. Ait Menguellet remontera dès les 23 et 24 décembre prochain dans l'ex- Majestic, à la faveur d'un double concert qu'il animera après celui de septembre dernier. L'annonce de cet événement a été faite à partir de Paris par le coordonnateur artistique du chanteur, Farid Ouahmed. "C'est pour répondre à une grande partie de son public, qui n'a pu assister à la prestation du chanteur dans la même salle en septembre dernier que ces galas ont été organisés" soutient-il. C'est la troisième fois que le chanteur-compositeur se produit à la salle Atlas en l'espace d'une année. En février 2010, il signait son retour sur la place algéroise après une absence de plusieurs années. Sa dernière prestation dans cette prestigieuse salle remonte au ramadhan dernier. Déjà dès la sortie de son album ; "Tawriqt tachavhant " (Feuille blanche), le chanteur kabyle a fait un long périple qui l'a conduit dès le 20 novembre dernier dans quelques contrées de l'Hexagone. Il avait fait son entame au théâtre le Colisée de Lens avant de s'être produit le lendemain à la salle Scohy d'Aulnay Sous-Bois dans la région parisienne. D'autres concerts du chanteur à texte avaient eu lieu à Saint-Denis, Châlons-En-Champagne, Argenteuil, Verrières, Suresnes et Achères. La boucle sera bouclée avec un méga concert que le chanteur animera dans une "grande salle" parisienne, à l'automne 2011, selon Ouahmed. Dès février dernier, Ait Menguellet a repris le chemin des arènes, notamment pendant le ramadhan avec son mémorable concert à la salle El Mouggar, un autre, bien avant à la salle Atlas d'Alger, et surtout sa rencontre pour la première fois avec le public constantinois. A 60 ans, Lounis Ait Menguellet, poète, chanteur et compositeur, compte une carrière de plus de 40 ans et plus de 200 chansons à son riche répertoire. Le concert mémorable de la salle Atlas, animé le 21 août dernier intervenait avec la sortie de "Thawriqt Tachavhant " (La Feuille blanche), le nouvel opus du chanteur. Aït Menguellet était visible à Tizi- Ouzou le 14 août dernier, à la faveur d'un concert exceptionnel animé à la Maison de la culture de la ville des Genêts. Retour inédit sur la scène d'un chanteur qui, discret et peu prolifique; que l'on considère comme " un sage " ou un "philosophe". Un opus dans la même veine Attendu depuis mai dernier, "Thawriqt Tachavhant " (La feuille blanche), le nouvel album de Lounis Aït Menguellet n'était dans les magasins que deux mois plus tard. L'opus est sorti en même temps qu'un autre opus, "Thirga laâqal", de son rejeton Djaâfar, qui lui-même, a fait les arrangements de son père. A la salle Atlas, Aït avait puisé dans quelques titres de ce nouvel opus travaillé depuis près de 5 ans. "Thawriqt Tachavhant ", contient sept chansons dont le titre lui-même, qui parle de la difficulté d'un auteur face à l'écriture, "Amenugh" (La discorde), "Serrah iwa man" (laisse l'eau couler), "Iguervgha wul" (qu'est-ce que le cœur voudrait… !) "Thagara n'etezwarth " (La fin du commencement), "Lewjav d'egawadhou" (la réponse est dans le vent), un texte sur une musique de Bob Dylan sur la chanson "When the wayn". Après "ini-d ay amghar" (Dis-moi le sage !), un album paraphé en 2005, le chanteur Aït Menguellet récidive avec ce nouvel opus composé par le chanteur lui-même, en plus de deux reprises dont la célébrissime " Yel Menfi " de Akli Yahiaten, une version que cet autre artiste kabyle a traduite d'après une chanson réputée de Bob Dylan. Voulant à tout prix coacher son fils Djaâfar, qu'il pousse à chaque fois au-devant de la scène, le père Lounis a offert à son rejeton la chance d'effectuer lui-même les arrangements de "Thawriqt Tachavhant ". Trois mois plus tôt, Aït Menguellet avait annoncé cet événement dans une émission télévisuelle très attendue consacrée à l'artiste, sur Berbère Télévision. Aït Menguellet était par ailleurs, visible le 2 mai dernier, au Palais des sports à Paris. Il était aux côtés de son compère Akli Yahiaten, avec lequel il est déjà monté sur scène. Le chanteur kabyle, dont le fils avait au début de l'année 2008, défrayé la chronique, suite à l'assassinat d'une vieille dans un appartement de la banlieue parisienne, semble ces dernières années, de plus en plus porté par la scène algérienne et étrangère. Il n' y a pas eu un Ramadhan -et cela depuis les années 2000- sans que Aït Menguellet ne soit à l'affiche, que ça soit à Alger, Béjaïa, Tizi-Ouzou ou Tiaret. Il est vrai que le chanteur, qui avait souvent des frictions avec son compère le défunt Matoub Lounès, n'est pas prolifique, mais ça ne l'empêche pas d'être l'un des auteurs compositeurs kabyles les plus appréciés et les plus respectés de la génération des années 70. Ayant débuté par des chansons sentimentales courtes, Lounis Aït Menguellet explore à présent, de plus en plus, le territoire sociopolitique dans lequel il donne un large répertoire.