Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) tient à la satisfaction de la plate-forme de revendications soumise au ministère de l'Eduction nationales lors de la dernière rencontre ayant regroupé le syndicat à la tutelle. Dans le communiqué final sanctionnant la tenue de la session ordinaire du Conseil national, le SNTE réitère sa revendication de dessaisir les syndicats de la gestion des œuvres sociales et de "l'attribuer à des institutions juridiques, selon des critères clairs assurant la participation de l'ensemble des représentants des fonctionnaires du secteur de l'éducation", lit-on dans le communiqué, qui souligne que le SNTE confirme également sa position sur la séparation des fonctionnaires de l'éducation des autres fonctionnaires lors de l'élaboration de la loi sur les retraites, dans le cadre du nouveau code du travail, en créant une Caisse propre à cette catégorie. Ce qui va permettre, a-t-on souligné, de réduire l'age légal de la retraite pour les hommes à 55 ans et 50 ans pour les femmes ou 30 ans de travail effectif, vu la spécificité de la profession. Lors de la réunion du Conseil national lundi et mardi derniers, le syndicat a brossé un tableau sombre de la situation sociale des fonctionnaires du secteur, caractérisée par le marasme social, amplifié par la hausse vertigineuse et effrénée des prix des produits de large consommation. Dans ce sens, le Conseil national demande au ministère de tutelle de tenir ses engagements et de verser la dernière tranche des salaires impayés de l'année 2009, tout en contestant toute retenue sur les salaires des fonctionnaires, souligne le document qui note les multiples insuffisances constatées par les membres du syndicat dans tous les volets de l'exercice des fonctionnaires de l'éducation. Ainsi, le SNTE souligne des insuffisances dans le statut particulier des fonctionnaires de ce secteur et réaffirme la nécessité de garantir la qualification et la reconsidération des corps de l'enseignement des trois paliers du secteur. Le Conseil national s'interroge sur la non-application par la tutelle des textes de loi relatifs à la réintégration et la promotion. Le SNTE demande, toutefois, l'actualisation de la "prime Sud" dans le nouveau salaire de base de l'année 2008 et demande par la même au ministère de tutelle de porter cette doléance aux services du Premier ministère (Fonction publique). Par ailleurs, les membres du Conseil national ont constaté, dans le volet pédagogique, une surcharge des classes dans les différents paliers de l'enseignement et une densité des heures de travail des enseignants du palier élémentaire qui dépasse, souligne le communiqué, les 30 heures. Ainsi, le SNTE revendique la réduction des heures supplémentaires ou la rémunération de ces dernières ainsi que la prise en compte des heures de soutien consacrées gracieusement aux élèves.