Le ministre de l'énergie et des mines Youcef Yousfi a déclaré, samedi 25 décembre à l'APS au Caire, que les niveaux actuels des prix du pétrole sont "raisonnables" pour le producteur et le consommateur. Dans une déclaration, à l'issue des travaux de la 85e session de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), M. Yousfi a émis le voeu de voir les niveaux des prix du pétrole maintenus pour l'année 2011. Et d'ajouter que l'OPAEP n'a aucun lien avec les politiques de l'offre et de la demande ou des prix qui sont du domaine de l'OPEP. Cette dernière, a-t-il dit, est en dialogue positif permanent avec les pays consommateurs de pétrole mais ceci n'empêche pas l'OPAEP, a-t-il, souligné, d'examiner les questions des prix et des marchés et de prendre les décisions idoines au sujet de l'équilibre du marché. À son arrivée au Caire vendredi pour une réunion des ministres des pays arabes exportateurs de pétrole, le Saoudien Ali al Naimi, qui passe pour être le plus influent de ses pairs au sein de l'Opep, a assuré qu'il se satisferait même d'un prix de 70 à 80 dollars le baril. Le brut léger américain s'échangeait à 91,41 dollars le baril, en hausse de 1,14%, à 12h50, et le Brent de la mer à 94,26 dollars, après avoir atteint dans la matinée un plus haut depuis octobre 2008. Les ministres du Pétrole des pays arabes de l'Opep se réunissent samedi dans la capitale égyptienne et devraient y évoquer la production et les prix. Aucune décision formelle ne devrait toutefois émerger, la prochaine réunion de l'Opep étant prévue en juin. Le plus haut responsable libyen pour les questions pétrolières, Shokri Ghanem, a pour sa part déclaré que son pays produisait 1,5 million de barils par jour mais disposait d'une capacité de production de deux millions de barils. "La production correspond à notre engagement international, en particulier vis-à-vis de l'Opep, et d'ici là, nous ne voulons pas ébranler le marché", a-t-il déclaré. Les prix du pétrole ont terminé en légère baisse vendredi à Londres, après avoir atteint leur plus haut niveau depuis deux ans, dans un marché peu actif et sans volume alors que la place new-yorkaise était complètement fermée à la veille de Noël. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a clôturé à 93,46 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de jeudi. Il était cependant monté un peu plus tôt, vers 04H30 GMT, jusqu'à 94,74 dollars, un niveau sans précédent depuis le 2 octobre 2008.