Six manifestants palestiniens ont été blessés lundi soir dans les affrontements avec des soldats israéliens à Ramallah, en Cisjordanie, selon les sources hospitalières. Selon les témoins, les affrontements ont éclaté lorsqu'environ 700 Palestiniens et 200 activistes étrangers organisaient une manifestation pacifique pour protester contre la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés et la construction de mur de séparation en Cisjordanie. Les manifestants ont marché jusqu'à un poste de contrôle de l'armée israélienne où des soldats israéliens les ont dispersés par les tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Six manifestants ont été blessés dans les affrontements, dont un dans un état critique, selon les sources hospitalières. L'Autorité palestinienne a condamné les "actes barbares" de l'armée israélienne contre les manifestants, demandant au Quartette international, aux Etats-Unis et aux Nations Unies de protéger les Palestiniens contre la répression israélienne. Les Palestiniens organisent des manifestations hebdomadaires au cours des huit dernières années, depuis qu'Israël a décidé de construire un mur de séparation en Cisjordanie. Notons que le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a fait savoir lundi qu'un accord intérimaire pourrait être la solution en cas d'échec des négociations avec les Palestiniens sur un traité de paix global. Dimanche, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman avait avancé la même proposition, mais avec un raisonnement sensiblement différent. Il avait estimé que les pourparlers de paix ne pouvaient aboutir, et que l'Etat hébreu ne devait pas négocier un traité de paix avec l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. L'idée d'un accord intérimaire a été jugée "vouée à l'échec" par le négociateur palestinien Saeb Erekat. "L'heure n'est pas aux solutions intérimaires. L'heure est aux décisions sur les questions du statut permanent", a-t-il dit. 'Recommencer à parler d'un Etat palestinien aux frontières provisoires est absolument inacceptable et ne conduira pas à une paix véritable', a affirmé Nabil Abou Roudeina. 'Le temps est venu de trancher sur les questions de statut final et d'établir un Etat palestinien sur les frontières du 4 juin 1967', c'est-à-dire sur l'intégralité de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, a-t-il ajouté. Pour sa part, le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a réaffirmé que 'le moment est venu [...] pour des solutions définitives qui englobent Jérusalem, les réfugiés, les frontières, la sécurité, la colonisation, l'eau et la libération de tous les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes'. Les pourparlers directs entre Israël et les Palestiniens, relancés le 2 septembre à Washington, sont suspendus depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire sur la colonisation juive en Cisjordanie occupée.