Benmeradi passe en revue les axes majeurs tracés par son département. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement accentue son intervention sur l'industrie mécanique que les pouvoirs publics comptent relancer tout en assurant à ce secteur un tissu de services en périphérie. D'importants projets dans la construction mécanique sont attendus avec des partenaires étrangers afin de ressusciter le fleuron de l'industrie mécanique africain dans les années 1970. Après les Français, c'est au tour des Allemands d'être attirés par notre pays. D'ailleurs, la dernière visite, en République fédérale allemande, du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été couronnée par des engagements et des contacts établis avec de grandes entreprises allemandes pour la construction mécanique. M. Benmeradi l'a, d'ailleurs, annoncé lors de son passage, hier au forum d'El Moudjahid. Un plan de développement a été mis en œuvre concernant, notamment la filière mécanique où des investissements initiaux de l'ordre de 44 milliards de dinars ont été engagés en plus des autres engagements pris avec des partenaires étrangers, dont allemands. A ce sujet, la firme Volkswagen serait intéressée par l'investissement en Algérie, selon le ministre, qui affirme que "Volkswagen, insiste beaucoup pour venir investir en Algérie". "Nous avons eu des échanges assez intéressants avec ce groupe", soulignant, qu'il s'agit du deuxième constructeur automobile étranger intéressé par le marché algérien et qui se propose même de "considérer l'Algérie comme son pied d'appui pour le marché africain", contrairement à Renault qui assujetti sa venue par un nombre irréalisable de conditions pour une production de 75 000 véhicules par an à peine, ciblant les besoins locaux. Le marché de l'industrie mécanique algérien reste prometteur et offre de nombreuses possibilités aux investisseurs. L'existence d'un tissu industriel situé aux quatre coins du pays ainsi qu'une main-d'œuvre spécialisée dans la construction mécanique héritée de l'ère Sonacome, sont des atouts déterminants, notamment en matière de machinisme agricole à Constantine et de moissonneuse-batteuse de Sidi Bel Abbès qui font déjà l'objet d'un partenariat conclu avec le finlandais Sampo. Les complexes moteur tracteur et le ENMTP de Constantine, spécialisé dans les engins des travaux publics sont eux aussi, en cours de modernisation et attendent la conclusion d'un partenariat avec des Allemands. Le complexe automobile de Bouchekrif à Tiaret, longtemps en hibernation, et qui n'a jamais été mis en production, s'apprête à accueillir un partenariat allemand pour la production de divers véhicules légers tout-terrain. A son tour, le complexe SNVI de Rouiba qui accusait un endettement de 110% se prépare, quant à lui, à valoriser ses capacités grâce à un partenariat sur la production d'autobus et de camions avec un volume annuel de 15 000 unités d'ici à 2015 au lieu 1 500 produits actuellement. Une filialisation permettra de prendre en charge des activités telles que la fonderie ou l'aboutissage de toutes les entreprises de mécanique. Toujours à Constantine, le complexe industriel d'Oued Hamimine se prépare à produire, grâce à un partenariat, quelque 30 000 moteurs diesels par année. Ils seront intégrés dans toute la production locale d'engins et de véhicules roulants. Le complexe de cycles et moto-cycle de Guelma, CMG, à l'arrêt depuis plusieurs années fait, à son tour, l'objet d'un projet de partenariat bien avancé pour la production de motos, notamment pour des corps paramilitaires. Sur un autre chapitre, mais toujours dans le contexte du partenariat avec des étrangers, le complexe Ferrovial de Annaba s'apprête à reprendre ses activités dans le montage de rames de tramways.