L'intérêt accordé par le Président de la République, M. Abdelaziz Boutèflika, à la présence permanente et effective de l'Algérie sur la scène internationale, s'est traduit au cours de l'année 2010 à travers la poursuite de cet effort sur le plan politique et économique. L'Algérie, en associant son nom à l'action internationale notamment pour l'instauration d'un nouvel ordre économique international, la paix et la solidarité entre les peuples a constamment œuvré pour substituer le dialogue à la logique des rapports de forces. Ce combat n'a pu être mené que grâce aux acquis enregistrés sur le plan interne dans la construction d'une économie et d'une société plus juste, et grâce à la conviction profondément ancrée que l'action entreprise sur le plan international est inséparable de l'élimination des rapports sociaux exploiteurs et des relations d'inégalités dans l'ordre interne. Il y va de soi que la volonté du chef de l'Etat de promouvoir des solutions à des problèmes qui sont communs à tous les pays, a été au cours de l'année 2010, un facteur de la plus grande importance tant la voix de l'Algérie a été exprimée à toutes les tribunes des rencontres internationales. C'est dire que la présence du premier magistrat du pays au niveau international a eu pour principe essentiel de donner un véritable et nouveau contenu positif et dynamique à la notion de solidarité internationale dans le strict respect des options de chacun des pays, tout en gardant comme objectif primordial l'instauration de rapports de bonne entente entre tous les peuples et tous ceux qui aspirent à des échanges basés sur l'équité dans le cadre d'une coopération saine et dans un climat de paix et de stabilité pour tous. Ces principes ont été rappelés par le Président de la République lors de ses différents déplacements à l'étranger. Ainsi au mois de janvier 2010, à l'occasion du 14éme Sommet de l'Union africaine sur le thème " les technologies de l'information et de la communication en Afrique : défis et perspectives pour le développement " tenu à Addis Abeba (Ethiopie, M. Abdelaziz Boutèflika, a souligné que la modernisation des économies est intimement liée à une appropriation rapide des technologies numériques par l'ensemble des acteurs économies et sociaux et au développement du capital humain dont le vecteur-clé est l'investissement dans l'éducation et la formation et dans la recherche et l'innovation. " La réalisation et l'interconnexion de réseaux d'autoroutes de l'information sous-régionales, à l'image de la fibre optique Abuja-Zinder-Alger, devront favoriser le processus d'intégration de l'Afrique par la constitution d'une véritable épine dorsale capable d'acheminer des informations à grande vitesse ". A ce sujet, il convient de rappeler que l'Algérie a abrité, du 7 au 9 décembre 2009, la troisième Conférence africaine sur les sciences et technologies spatiales au service du développement durable. Cette conférence a appelé à la mise en place d'un cadre de coopération régionale devant favoriser la " mutualisation " des moyens humains et matériels disponibles au sein des pays africains dans tous les segments du domaine spatial, notamment ceux dédiés à l'observation de la Terre. Au mois de février 2010, l'allocution du chef de l'Etat sur les résultats de la Conférence de Copenhague sur " les changements climatiques " tenue à Addis Abeba, a fait dire au Président que loin d'être un aboutissement, " la Conférence de Copenhague ne doit être considérée que comme un jalon dans la prise en charge par l'ensemble de la communauté internationale de nos problèmes et de nos objectifs. Pour cela, l'action collective africaine doit se poursuivre avec détermination, car nous devons nous impliquer dans le processus de mise en place de la nouvelle architecture financière esquissée à Copenhague et dans le suivi de la concrétisation des engagements financiers afin de canaliser les ressources additionnelles indispensables pour notre continent ". Ajoutant : " De même, nous devons prendre une part active à toutes les étapes des discussions, en vue de plaider pour des engagements contraignants de la part des pays développés en matière de réduction d'émission, selon des proportions et un calendrier susceptibles de contenir dans les limites du seuil maximal de 2° Celsius de réchauffement de la planète sur le long terme ". Cela signifie que l'Afrique devra aussi, être partie prenante dans la recherche d'un traitement adéquat de ses besoins en matière de transfert de technologies à des conditions favorables au service des impératifs d'adaptation au changement climatique de la planète sur le long terme. Au mois de mars 2010, le discours du Président de la République prononcé à l'occasion de la 22éme session ordinaire du Sommet de la Ligue des Etats Arabes tenue à Tripoli (Libye), a été une occasion pour lui de rappeler la conjoncture extrêmement sensible que traverse la Nation arabe et qui interpelle fortement de prendre des positions fermes face à l'arrogance d'Israël et la colonisation. " Une position arabe unifiée en appelle, inéluctablement, à une action arabe à tous les fronts, tant au plan régional qu'international, en vue d'endiguer la politique de construction de colonies, de judaïsation et de blocus imposé au peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza ". Sur le même sujet, le Président a rèitiré la position ferme de l'Algérie à l'égard de la cause palestinienne et son soutien au combat du peuple palestinien " en adoptant toute forme de résistance pour recouvrer tous ses droits spoliés et ce à travers l'établissement de l'Etat palestinien avec el Qods pour capitale, et le règlement de la question des réfugiés conformément à la légalité internationale". Lors du Sommet Afrique-France réuni au mois de mai 2010 à Nice (France), la participation du chef de l'Etat a été un fait extraordinaire, surtout lorsqu'il a plaidé la place de l'Afrique dans la gouvernance mondiale. " La gouvernance mondiale pose de nos jours la problématique de l'adaptation aux évolutions que le processus de mondialisation ne cesse de connaître et qui approfondissent de plus en plus l'interdépendance des économies. Mais force est de constater que les facteurs d'instabilité et les crises compromettent les bienfaits de la reprise économique ". L'Afrique ambitionne de sortir de son statut actuel d'une puissance potentielle pour parvenir à celui de nouveau pôle de développement. " Elle entend ainsi assumer le rôle qui lui revient dans la gouvernance mondiale. La crédibilité du leadership dont elle a fait preuve au cours de la décennie écoulée lui permet de nourrir, à cet égard, de légitimes attentes ". L'Afrique est convaincue que les défis globaux appellent les solutions globales, impliquant l'ensemble des partenaires. " Il va sans dire que, devant l'émergence du multipolarisme auquel nous assistons aujourd'hui, la bonne gouvernance mondiale requiert le renforcement de la représentation des pays en développement dans les institutions internationales ainsi que leur implication effective dans les processus de prises de décisions. Le partenariat entre l'Afrique et le G8, dans le cadre du NEPAD, a permis d'instaurer un dialogue régulier, franc et fructueux sur des questions de développement, de paix et de sécurité dans l'intérêt partagé des deux parties. Il nous appartient de veiller à ce que ce partenariat puisse se poursuivre et se renforcer encore plus ". La participation du président de la République au Sommet du G8 qui s'est tenu au mois de juin 2010 à Muskoka (Canada), consacré aux objectifs du millénaire pour le développement, a été une autre occasion pour lui de soulever certain problèmes auxquels sont confrontés les pays du Tiers-Monde dans la domaine de la santé, la pauvreté, les problèmes de l'allégement de la dette etc. Les statistiques de mortalité maternelle et infantile en Afrique montrent que près d'un enfant sur sept meurt avant l'âge de cinq ans. C'est en Afrique aussi que surviennent 50 % des décès de femmes enregistrés dans le monde des suites de la grossesse, de l'accouchement ou durant les premières semaines suivant l'accouchement. En outre, près de la moitié des naissances se déroulent sans l'assistance d'un personnel qualifié et plus de la moitié des femmes enceintes ne bénéficient pas d'un suivi médical prénatal. Ce sont là des domaines où l'Afrique accuse donc un grand retard, même si la situation varie selon les pays et les régions. " Ainsi, en Afrique du Nord, les OMD concernant la santé maternelle et infantile ont connu une amélioration significative et sont, dans certains cas, sur le point d'être atteints, même si, bien entendu, il y a toujours une marge pour améliorer encore les performances ". En Algérie, ' aux soins préventifs et curatifs dans le système national de santé est garanti par la Constitution dés l'indépendance. A cet effet, le Président a rappelé que l'Algérie s'est engagée dés les années 70, " dans une politique de planning familial visant une meilleure articulation de la santé reproductive, favorisant notamment les accouchements en milieu assisté et le recours accru aux pratiques contraceptives dispensées gratuitement dans le secteur public. La santé maternelle et la santé périnatale étant indissociable, mon pays a mis en place un programme national de périnatalité, 2006/2009, qui a été prorogé jusqu'à 2012, pour assurer une meilleure prise encharge du binôme mére-enfant ". Au dernier Sommet de la Ligue arabe tenu à Syrte (Libye), le président Abdelaziz Boutèflika, a au cours de cette session extraordinaire, mis en relief la conjoncture extrêmement sensible que traverse la Nation arabe caractérisée par les développements de la cause palestinienne et les achoppements contre lesquels butent les négociations de paix en raison de l'obstination de l'occupation israélienne qui s'entête à poursuivre sa politique de construction de colonies faisant fi du droit légitime du peuple palestinien à l'édification de son Etat indépendant. " Au plan international, il s'agit de dossiers inhérents à la position des pays arabes vis-à-vis des mutations en cours aux plans régional et international, dans les volets politique et économique ainsi qu'en ce qui concerne la réforme des Nations Unies et du Conseil de sécurité. Ces défis et ces questions aussi épineuses les unes que les autres, soient-elles urgentes ou inscrites aux long et moyen termes, nus interpellent. De fait, mon pays adhère pleinement à l'initiative appelant à une é "forme urgente du système de fonctionnement de la Ligue arabe pour mieux composer avec notre environnement externe et y influer de manière à servir les intérêts de notre Nation et les aspirations de nos peuples, qu'il s'agisse de notre environnement immédiat ou de l'ordre mondial fort de ses ensembles et de ses alliances ". Pour le président Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie veut souligner, de prime abord, la nécessité de poursuivre et de consacrer les réformes initiées précédemment, à leur tête la création du Parlement arabe permanent en adoptant le critère de représentativité proportionnelle basée sur la densité de la population de chaque pays membre. " Il s'agit, en effet, d'un pas qualitatif et important sur la voie de la démocratisation de la vie socio-politique des pays arabes et d'un moyen idoine de relancer le processus d'édification d'une société arabe consciencieuse et responsable imprégnée des principes de la bonne pratique démocratique qui respecte ses valeurs culturelles et civilisationnelles arabo-musulmanes ". Enfin, lors du second Sommet afro-arabe réuni à Syrte (Tripoli) au mois d'octobre 2010, le Président de la République, M. Abdelaziz a rappelé que le Sommet arabe d'Alger de novembre 1973 a ouvert la voie à l'institutionnalisation des liens de solidarité et de coopération des pays arabes avec l'Afrique. " Le lancement à cette occasion d'un processus de mise en place d'institutions financières multilatérales arabes dédiées au développement économique et social de l'Afrique, a marqué un tournant hautement significatif appelant naturellement à la définition d'une stratégie de partenariat diversifié ". Les pays africains, comme les pays arabes, ont été durement affectés par la mondialisation accélérée des processus de production des biens et services, des courants d'échanges et des flux de capitaux. " Chacun de nos pays a réalisé que le nouveau contexte international présente des opportunités, mais que c'est aussi un vecteur d'instabilité. Il est donc important d'accélérer l'intégration régionale, seule à même de permettre de relever les défis du développement. Il en est de même pour la recherche de la concertation et de l'action commune au service de la paix et de la stabilité et de relations économiques internationales plus équitables, dont les enjeux sont cruciaux pour nos deux régions "Ainsi la première des préoccupations de l'Algérie concerne les questions de la paix, de la sécurité et de la stabilité. " Cet objectif appelle une concertation politique régulière et plus étroite pour aborder de manière solidaire dans les fora internationaux compétents, notamment, la question palestinienne et celle des conflits en Afrique. Le soutien réciproque et le développement de synergies entre architectures respectives de paix et de sécurité et l'Union africaine et de la Ligue arabe nécessite la mise en place de mécanismes conjoints pour des contacts suivis entre les instances dirigeantes des deux organisations ". Rappelant dans ce contexte, la position de l'Algérie, il dira : " En Algérie et depuis notre indépendance, nous nous sommes investis activement dans la promotion des liens économiques multiformes avec les deux régions qui constituent pour nous des aires naturelles d'appartenance. Nos politiques de développement prennent à cœur le souci de contribuer à l'intégration au sein de chacun des deux ensembles et à ériger des passerelles de coopération entre eux ".