Plus de 400 spécialistes en cancérologie se réuniront dans le cadre du deuxième Post Antonio Maghreb du 7 au 9 janvier de l'année en cours, à l'hôtel Mercure à Alger. Oncologues, médecins, chirurgiens cancérologues, anatomopathologistes, imageurs médicaux, urologues ainsi que d'autres spécialistes impliqués dans la prise en charge du cancer apporteront leur collaboration et mettront en service leurs expériences pour une meilleure connaissance de cette pathologie sous ses différentes formes ainsi que les meilleures moyens de la prévention et du dépistage et les meilleures procédés d'y remédier. Ce deuxième Post Antonio Maghreb sera animé par un panel composé d'imminents professeurs et experts d'Algérie, de France, du Maroc, de Macédoine, ainsi ceux d'autres pays du pourtour méditerranéen. Les 400 inscrits, qui sont essentiellement des Algériens, des Tunisiens et des Marocains apporteront aux assistants les dernières avancées mondiales en matière de prise en charge du cancer. A ce propos, il est à indiquer que l'Algérie compte une moyenne de 280 000 cancéreux. Ce qui fait que plusieurs personnes font face aux aléas de la prise en charge thérapeutique. Les médicaments d'oncologie disponibles actuellement en Algérie (au niveau des hôpitaux), sont dans leur majorité importés de l'étranger ; ce genre de médicaments est totalement pris en charge par le gouvernement, car il nécessite une enveloppe budgétaire assez importante pour les malades. Dans ce sens, il a été estimé que la taille du marché des médicaments pour les cancéreux en Algérie a avoisiné les 220 millions USD pour l'année 2009. Le Professeur Kamel Bouzid, spécialiste en hématologie et chef de service d'oncologie au centre Pierre Marie Curie, dans une communication téléphonique accordée au journal Le Maghreb, nous révèle, en empruntant la langue des chiffres, combien le cancer peut s'avérer coûteux et touche des proportions considérables des populations. Le cancer du sein coûte , dans son stade final, nous dira Kamel Bouzid, 5 millions de dinars par malade, et d'ajouter : "par an !", au moment que le même cancer dans son stade précoce, ne coûte que 400 000 de dinars. Le cancer du col, quant à lui, coûte 250 000 dinars par an et par malade. Les nombre de nouveaux cas enregistrés par an, donne lui aussi le vertige : 40 000 cas sont signalés chaque année dans les différents établissements sanitaires. "9000 cas de cancer de sein, 2000 de col d'utérus, 4000 cas de cancer de colon et de rectum et 3000 de poumons", nous dira le professeur Kamel Bouzid. Devant des chiffres pareils, probablement, une phrase nous traversera l'esprit : prévenir mieux que guérir ! Rappelons qu'en Algérie, uniquement 5 centres anticancéreux prennent en charge cette maladie, entre autres, celui de Blida, d'Oran et d'Alger, ce qui est loin de pouvoir pallier le calvaire que vit nos cancéreux. Pour rappel, le ministère de la Santé a mis en place des cellules d'aide aux cancéreux dans les différentes wilayas.