Plus d'une centaine de médecins algériens spécialistes en cancérologie prennent part aux travaux de l'Euro Cancer 2009 organisé par Europa Organisation, en collaboration avec l'INCA et la Société française du cancer, qui ont débuté hier au Palais des congrès, à Paris. Paris. De notre envoyée spéciale Les pathologies cancéreuses, toutes localisations confondues, sont en débat depuis hier. Les travaux de l'Euro Cancer, qui se poursuivront jusqu'à demain, ont réunit des oncologues et des cancérologues venus de plusieurs pays, dont plus d'une centaine de spécialistes algériens. Des sessions sur les différents aspects des maladies cancéreuses sont organisées au cours de ces quatre journées, où de nouveaux progrès dans le domaine sont présentés. Cette année, pour la 22e édition d'Euro Cancer, le Forum européen des oncologues fera le point, selon son président fondateur, le professeur Michel Boiron, sur les incontournables thérapeutiques ciblées « maintenant souvent associée à la chimiothérapie conventionnelle, sur l'actualité en matière du cancer du sein, sur l"imagerie interventionnelle et sur la biologie des cancers du colon », a-t-il déclaré à la conférence de presse conjointement animée, hier, par plusieurs intervenants de différentes spécialités. Il a signalé que le cancer est toujours là avec des prévalences en hausse d'année en année malgré la mobilisation exceptionnelle des chercheurs et des cliniciens à travers le monde. « Jamais l'investissement thérapeutique n'a été aussi grand ; 650 protocoles sont testés actuellement à travers le monde ; plusieurs dizaines de médicaments nouveaux sont prévus. Pourtant, les progrès sont encore lents, la guérison avoisine 50% pour les hommes et 60% pour les femmes », a affirmé le Pr Boiron, citant l'exemple du cancer du sein qui atteint 50 000 nouveaux cas par an dans le monde. Il a signalé que « traiter le cancer c'est bien, le comprendre et le prévenir c'est mieux ». Il recommande ainsi la réalisation d'études sur le sein en période post-pubertaire afin d'aboutir, d'une part, à des mesures essentielles de prévention et d'autre part à la mise au point d'index de susceptibilité permettant une surveillance renforcée. Des intervenants algériens, marocains et tunisiens animeront des débats et feront des communications qui porteront sur la pathologie cancéreuse au Maghreb avec ses caractéristiques et spécificités. Il s'agit des professeurs Ahmed Bendib et Kamel Bouzid du CPMC, Boualga de Blida, Hamdi Cherif de Sétif, Abid de l'hôpital de Baïnem et d'autres intervenants des hôpitaux d'Alger et de Constantine.