Pour l'amorce de la deuxième semaine de la campagne électorale, le président du RCD, Saïd Sadi, a choisi, deux jours de suite, des tournées de proximité. Il a d'ailleurs considéré, lors d'une virée qui l'a mené dans les localité de la façade maritime de l'ouest d'Alger, que les sorties de proximité sont "plus efficaces et plus rentables" que les meetings. Relevant l'existence d'une "distance entre l'Etat et le citoyen", le président du RCD a estimé qu'il est dans "l'impossibilité de connaître certains problèmes de la population si nous ne nous déplaçons pas vers elle". Il a ajouté que "le meeting a pour rôle de délivrer un message électoral et d'appeler la population à la mobilisation et au vote", au moment où une sortie de proximité vise, a-t-il souligné, "à écouter principalement les préoccupations des citoyens". Outre le but électoral, M. Sadi a indiqué que ses sorties sur le terrain visent également à "mettre fin à la peur qui existe en la population après les attentats du 11 avril dernier". Le leader du RCD a choisi pour le 10e jour de la campagne électorale pour les législatives, de sillonner les quartiers de Bologhine, Raïs Hamidou et Hammamet, où les personnes du 3e âge ont retenu toute son attention. Il promettra à cette catégorie sociale de prendre en charge ses préoccupations une fois élu à l'APN. Estimant que le dossier des retraités est un "véritable désastre tant sur le plan moral, social que politique", imputant cette situation à "la démission de l'administration et à l'absence d'une politique dans la prise en charge des dossiers". Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, était hier, quant à lui, à Aïn Defla, où il a réitéré que le terrorisme "sera vaincu par la détermination du peuple algérien et la force de la loi". Lors d'un meeting organisé dans cette ville, il rappellera ce que furent les positions de son parti sur cette question. "Nous avons soutenu la loi sur la rahma, la concorde civile et la réconciliation nationale avec conviction", a-t-il notamment dit. Après le terrorisme, deux grands défis resteront toujours à relever par le peuple algérien, à ses yeux. Il s'agit, du chômage et de la dépendance de l'Algérie du pétrole. Et le développement du secteur de l'agriculture peut contribuer à la concrétisation du second objectif, selon lui. Concernant le secteur de l'éducation, M. Ouyahia a proposé de faire bénéficier les 8 millions d'élèves, des trois paliers scolaires, de bourses mensuelles dans le but, a-t-il dit, d'"atténuer les charges scolaires pour les familles pauvres". La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, s'est adressée hier aux habitants de Djelfa, pour les exhorter à se rendre aux urnes car, à ses yeux, "les prochaines élections législatives représentent "un examen politique très important" qui aura des conséquences sur l'avenir de l'Algérie ". Vantant le programme de son parti , elle dira que celui-ci comporte vingt engagements et "non pas vingt promesses à concrétiser quant à la sauvegarde des acquis des travailleurs et du peuple". Elle a, d'autre part, indiqué que son parti est en faveur de l'instauration d'une démocratie politique où les partis joueront pleinement leur rôle ainsi que les organisations nationales, comme l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Elle a également insisté sur la nécessité de rouvrir les entreprises nationales, de renationaliser les hydrocarbures et de reformer le secteur de l'agriculture, en se référant au Venezuela et à la Bolivie, dont les dirigeants, a-t-elle dit, "ont pris des décisions très courageuses et qui nous invitent à garder bon espoir". Pour sa part, le président du parti du MSP, M. Boudjerra Soltani, a appelé hier à Khenchela les électeurs à "ne pas juger les candidats de son parti avant de les avoir élus", lors d'un meeting. M. Soltani, a indiqué que son parti "a opté pour le slogan +Le changement pacifique+ et s'oppose au changement par la violence et à l'exclusion", mais privilégiant, a-t-il ajouté, "le dialogue constructif dans l'intérêt suprême du pays". Mettant en avant les engagements du programme de son mouvement, il fera remarquer que ce dernier aspire, notamment, "à unir tous les Algériens, à défendre les intérêts suprêmes du pays et à ancrer la réconciliation nationale, la démocratie et la justice sociale". A propos de certaines critiques émises sur le rendement de certains élus locaux de son parti, M. Soltani a indiqué que ces critiques "ne sont pas fondées", du fait que son parti ne détenait pas la majorité dans les assemblées communales ou de wilayas.