Dans la perspective de permettre aux citoyens de continuer à s'approvisionner normalement en produits alimentaires, notamment ceux de première nécessité, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) invite, dans un communiqué rendu public ce lundi 10 janvier, les commerçants à maintenir leurs locaux ouverts pour éviter les perturbations que connaît la distribution de ces denrées et les longues files apparues depuis quelques jours. L'appel de l'Union s'adresse surtout aux grossistes et aux détaillants, notamment les boulangers, car, depuis le début de la révolte des jeunes, l'approvisionnement en produits de première nécessité a connu de grandes perturbations que les citoyens ressentent encore à ce jour, notamment s'agissant du pain et du lait. Cet appel vient suite au fait que des commerçants hésitent à ouvrir leurs locaux à certaines heures de la journée alors que d'autres ont choisi de baisser carrément les rideaux jusqu'au retour au calme. En effet, la psychose qu'ont généré les violences avec tous les actes de pillages et de saccages, a mené des commerçants à n'ouvrir leurs locaux que durant quelques heures dans la matinée, et d'autres à ne pas du tout s'aventurer, ce qui a induit des déficits en approvisionnement et un climat d'inquiétude chez les citoyens. D'autre part, l'Union a salué la décision du Conseil interministériel de plafonner les prix du sucre et de l'huile et "de mettre un terme au monopole sur l'importation du sucre et de baisser les impôts pour les commerçants exhortés à multiplier les efforts pour alléger les difficultés quotidiennes des citoyens", a ajouté le communiqué. Par ailleurs, l'Union a dénoncé "les saccages et les pillages" dirigés contre plusieurs entreprises publiques et privées suite aux derniers événements enregistrés dans certaines wilayas du pays pour protester contre la hausse des prix du sucre et de l'huile, estimant que ces actes "entravent le processus de développement engagé par le pays et ne profitent pas aux citoyens". Pour rappel, les mesures prises samedi par le Conseil interministériel ont trait essentiellement à l'exonération de certains impôts et taxes. Conséquence de ces dispositions, les prix à la consommation de l'huile et du sucre ont été plafonnés hier dimanche, à 90 DA pour le kg de sucre et à 600 DA pour le bidon d'huile de cinq litres en vertu d'un accord entre le ministère du Commerce et les producteurs.