Le deuxième Festival international des arts de l'Ahaggar s'ouvre aujourd'hui à Tamanrasset et se poursuivra jusqu'au 17 janvier prochain. Selon le commissaire du festival, Farid Ighilahriz ce rendez-vous qui s'ouvre avec le premier jour de l'an berbère se déroulera "dans les meilleures conditions". Le commissaire a sans doute voulu assurer les festivaliers du bon déroulement de cette manif suite aux troubles qui ont émaillé le reste de nos contrées. "Les préparatifs se déroulent dans les meilleures conditions et tout sera prêt à temps", a-t-il dit. Pendant une semaine, des spécialistes se relayeront pour présenter des conférences thématiques et des communications diverses autour de la problématique du "Patrimoine culturel et son rapport avec l'environnement naturel". "Approche méthodologique du parc de l'Air-Ténéré (nord du Niger)", "la gestion des ressources génétiques en relation avec le savoir-faire ancestral", "l'anthropologie historique et des techniques au service de la préservation des patrimoines et de la médiation culturelle", "le savoir-faire des femmes sédentaires dans le Tassili N'Ajjer", figurent parmi les thèmes qui seront développés au cours de trois journées d'études. Le volet festif regroupera 21 formations musicales originaires du Grand Sud algérien et d'autres pays africains. Celles-ci se produiront tout au long des 7 soirées que compte la manifestation, dont d'illustres chanteurs tels qu'Amadou et Mariam et le Vieux Farka Touré du Mali, aux côtés d'artistes algériens comme le groupe gnaoui Ferda de Béchar ou encore Ahellil Bnet Maghra de Timimoun. Un campement, formé de tentes traditionnelles, est par ailleurs prévu à Abalessa, à quelques kilomètres de Tamanrasset, où des artisans spécialisés dans le travail du cuir et de l'argent notamment, exerceront leur activité sous les yeux des visiteurs. "La nouveauté de cette année est la mise en connexion des artisans traditionnels et des designers modernes", a expliqué Ighilahriz qui estime que "l'artisanat, s'il reste figé, finira par disparaître" Au nombre des nouveautés, on compte trois ateliers: le premier pour l'enseignement du tifinagh aux enfants, le second pour "l'observation du ciel" (l'astronomie) et le troisième pour les contes et les conteurs. Les résultats du concours "Contes et légendes sahariens", - qui a reçu quelque 70 candidatures - seront connus à la fin de cet évènement culturel. La première édition du festival s'était tenue du 15 au 20 février 2010 sur des thèmes liés au legs ancestral des populations touarègues, notamment le patrimoine immatériel. L'idée d'un festival international des arts de l'Ahaggar en tant que porte-drapeau du patrimoine culturel de la région du Hoggar, est née d'une simple rencontre culturelle organisée en 2009 par les autorités locales et des amis de l'Ahaggar. L'an dernier cette fête a déplu à plus d'un, parce que trop guindée et trop officielle.