Lors d'une conférence donnée avant-hier au centre de presse d' El Moudjahid, le commissaire du festival M. Farid Ighilahriz a mené les présents dont l'ambassadrice d'Autriche en Algérie dans un petit voyage à travers l'histoire de Tamanrasset et de l'Ahaggar. Après la réussite de la première édition, le festival des arts de l'Ahaggar qui se tient sous le haut patronage de la ministre de la culture et du wali de Tamanrasset fait désormais partie des grands programmes culturels algériens. Pour cette année des conférenciers, musiciens, chanteurs et artistes de plusieurs pays notamment du Mali, Niger et de la République populaire du Congo seront présents à Tamanrasset pour faire la fête aux côtés des Algériens. M. Ighilahriz a tenu à démentir certaines idées selon lesquelles le Sahara est vide. Le conférencier est revenu justement sur l'histoire de cette région et sa grande culture. Il a cité par exemple le savoir-faire agricole et les arts de l'Ahaggar notamment les célèbres fresques, la poésie et la musique. Pour mieux connaître l'histoire préhistorique et contemporaine de cette région, les organisateurs du festival ont programmée des conférences sur la gestion des ressources génétiques, l'interprétation des fresques et sur les poètes touareg. Des ateliers seront également organisés, notamment d'arts traditionnels tels que la vannerie, le travail sur le cuir et le bois. Les animateurs de ces ateliers tenteront de faire le lien entre l'art traditionnel et le contemporain. Sachant que le festival est surtout une fête, il y aura tous les soirs des concerts de chants avec les plus grands artistes algériens et étrangers. On retrouvera le groupe El Ferda de Bechar, Joe Batouri d'Alger, Choughli et Abderrahmane Zoukrani de Tamanrasset. Les chanteurs Amadou et Mariam viendront du Mali pour animer des soirées tout comme Diblo Dibala qui s'est déplacé de la République du Congo pour être de la fête. Une semaine de marche pour un spectacle La musique et le chant seront fortement présents et les participants auront des occasions d'apprécier les sons de l'imzad, cet instrument joué uniquement par les femmes touareg et le tindé, le pilon qui, renversé se transforme en instrument de percussion. Le conférencier a rappelé que ce festival qui attirera des touristes algériens et étrangers donnera de la joie aux habitants de la région qui sont capables de marcher pendant une semaine pour assister à une soirée animée par des femmes jouant à l'imzad. A une question sur le budget du festival, M. Ighilahriz a indiqué qu'il est toujours financé par le ministère de la Culture et que pour cette année il a eu plusieurs sponsors. Il a rappelé par ailleurs le prix du billet d'avion Alger - Tamanrasset (28 000 DA) qui reste cher. Il faut dire que le prix du billet d'avion décourage encore les Algériens pour visiter le Sahara et à être présents à de telles manifestations.