Scandale à l'Inspection générale des finances. Un des fonctionnaires de cet organe affilié au ministère des Finances et chargé du contrôle de la gestion des dépenses publiques, vient d'être épinglé pour corruption. En effet, un vérificateur de l'IGF, ainsi que deux opérateurs exerçant dans la récupération des métaux ferreux et non ferreux dans la commune de Chaiba, dans la wilaya de Tipasa, ont été présentés hier devant le tribunal de Koléa, en même temps que trois responsables de la direction des domaines pour "tentative de corruption". Sous mandat de dépôt depuis mercredi dernier, le fonctionnaire des finances ainsi que ses deux complices ont été pris en flagrant délit de corruption après qu'un citoyen, dont le dossier se trouvait “en souffrance” au niveau de la Direction des domaines de la wilaya de Tipasa depuis 2004, eut prévenu le procureur de la République près le tribunal de Koléa qu'il était victime de chantage. Le magistrat a ensuite saisi la police judiciaire de Tipasa pour tendre une “souricière” aux maîtres chanteurs. Les éléments de la police demanderont à la victime de noter les numéros d'une partie des billets représentant une somme de 30 000 DA qu'il devait verser en acompte à ses maîtres chanteurs, en attendant de s'acquitter du reste de la somme demandée c'est-à-dire 200 000 DA au lieu des 500 000 DA exigés au départ. Le directeur des domaines de la wilaya ainsi que deux de ses chefs de service ont, eux aussi, été entendus, hier matin, au tribunal de Koléa dans cette affaire “pour complicité”. Le dossier relatif à la régularisation de la situation d'un terrain de 1500 m2 à l'origine de cette affaire, était au niveau du service des domaines de la wilaya de Tipaza et “aurait bénéficié d'un coup de pouce le lendemain de la remise d'une partie de la somme demandée, à savoir 30 000 DA sur les 200 000 DA demandés”. Le vérificateur des banques au niveau de l'IGF, en même temps que ses deux complices de Chaiba, qui prétendaient avoir des relations privilégiées avec le directeur des domaines auraient servi d'intermédiaire entre la victime et ce dernier. La victime attendait depuis 2004 la régularisation de son dossier qui a fait l'objet de plusieurs refus de prise en charge par la direction des domaines, “sans aucune explication”. Le vérificateur de l'IGF aurait promis à la victime de régler le problème au plus vite en contrepartie d'une avance en monnaie sonnante et trébuchante.