Sur les 114 occupants du Boeing de la Kenya Airways qui s'est crashé dans la nuit de vendredi à samedi, aucun passager n'a survécu. C'est le premier constat fait, au lendemain de la découverte de la carcasse désintégrée dans une zone marécageuse à la végétation dense du sud-ouest du pays. Information confirmée durant la journée d'hier par un responsable chargé des secours camerounais. Le vol 507 de la compagnie kényane assurait la liaison entre Douala, capitale du Cameroun, et Nairobi, la capitale du Kenya. L'appareil, un Boeing 737-800, qui transportait 105 passagers originaires de 27 pays et neuf membres d'équipage, s'est écrasé samedi matin, une douzaine de minutes après avoir décollé. Les raisons du crash sont jusque-là indéterminées. Les débris de l'appareil ont été retrouvés dimanche dernier à une vingtaine de kilomètres au sud de Douala. Nous apprenons également que sur la liste des passagers figurait un correspondant de l'agence Associated Press basé au Kenya, Anthony Mitchell, qui rentrait à Nairobi après une mission d'une semaine dans cette région d'Afrique de l'Ouest. Agé de 39 ans, Anthony Mitchell était marié et père de deux enfants en bas âge. Selon le chef du service météorologique de l'aéroport de Douala, l'appareil a d'abord piqué du nez, avant de s'écraser. Les témoignages des premiers secouristes de retour du lieu de la catastrophe n'affichaient aucun optimisme. Le Boeing 737-800 s'est pulvérisé en morceaux. Selon un témoin, les sauveteurs n'ont retrouvé jusqu'à présent que des petits morceaux de l'avion ainsi qu'un siège et une pièce de métal. Il faut souligner que l'avion avait décollé de Douala avec une heure de retard en raison des mauvaises conditions météorologiques. L'appareil, qui avait été mis en circulation il y a seulement six mois, a émis un signal de détresse avant de perdre le contact radio avec la tour de contrôle. Notons enfin que La Kenya Airways est considérée comme l'une des compagnies aériennes les plus sûres d'Afrique.