Plusieurs projets touchant notamment le secteur de l'hydraulique accusent un retard dans leur réalisation. De ce fait, de nombreuses opérations destinées au secteur agricole et au développement rural sont en cours de réalisation dans la wilaya de Sétif, apprend-on du directeur des services agricoles (DSA). Ces opérations, qui se réalisent en collaboration avec les services de l'hydraulique, visent notamment à résoudre le problème épineux du puits d'Aklou, dans la commune de Beni Ourtilane (nord de la wilaya), dont l'utilité en matière d'irrigation est avérée, mais qui présente des risques de pollution par les eaux usées, explique le responsable de la DSA. Ces opérations visent également le renforcement des communes de la wilaya par de nouveaux forages, en tenant compte des priorités de chacune d'elles, ainsi que par la réutilisation des eaux usées par le biais des stations d'épuration et de traitement pour satisfaire la demande en matière d'irrigation des surfaces agricoles, souligne-t-il. Faut-il le rappeler, la wilaya de Sétif a enregistré au cours des dernières années un déficit quant à la mobilisation des ressources en eau, notamment au niveau des zones rurales, ce qui a occasionné d'importantes perturbations à l'activité agricole. Cette situation, qualifiée de "préoccupante" est due, selon le responsable en charge du secteur de l'agriculture, aux difficultés de mobilisation des eaux superficielles en raison de la topographie de la wilaya, et au déficit enregistré dans le traitement des eaux usées destinées à l'irrigation. En outre, de nombreuses communes de la wilaya de Sétif nécessitent la rénovation des réseaux de distribution de l'eau potable "pour atténuer les effets des fuites d'eau", d'une part, et "prévenir toute situation périlleuse qui pourrait résulter de l'utilisation de conduites ne répondant pas aux normes sanitaires", d'autre part. Dans le même contexte, les responsables concernés relèvent également le manque, sinon l'absence, de réseaux d'alimentation en eau potable et ceux de l'assainissement, aussi bien dans la plupart des villages que dans les périphéries des grandes agglomérations. Parmi les autres problèmes qui bloquent l'exploitation des infrastructures destinées à l'irrigation des terres agricoles, l'on cite "l'inexistence d'entreprises chargées de la gestion et de la protection des eaux mobilisées", et les "vols et autres actes de vandalisme qui affectent les équipements d'irrigation". A cela, précise-t-on encore, s'ajoutent les "retards enregistrés, au niveau de plusieurs communes, dans la réalisation de certains projets du secteur", à l'exemple du projet de surélévation du petit barrage de Boukehoula, au nord du chef lieu de wilaya et des chantiers de construction des deux stations de relevage d'El Eulma et de Sétif. Notons toutefois que les projets des grands transferts, en cours de réalisation, permettront l'exploitation de 239 millions de mètres cubes par an pour les besoins de l'irrigation. Pour rappel, les programmes communaux de développement dans la wilaya de Sétif ont permis la réalisation de 292 opérations touchant les réseaux d'alimentation en eau potable.