Le directeur des services agricoles de la wilaya de Blida a déclaré, lors de la 2e session de l'APW, que face à la mauvaise répartition et l'insuffisance des eaux destinées à l'irrigation agricole, les agriculteurs se sentent obligés de recourir aux forages informels. Les agriculteurs de la wilaya de Blida se plaignent toujours de l'insuffisance de l'eau pour les besoins de l'irrigation. Certains d'entre eux reconnaissent qu'ils sont souvent contraints de recourir à d'autres moyens d'irrigation tels que les forages pour les besoins de leur activité. Selon les directions de l'hydraulique et des services agricoles, le nombre réel des forages a atteint dernièrement les 2400. Seulement, 400 d'entre eux sont réglementaires. Guenis Messaoud, directeur des services agricoles de la wilaya de Blida, a déclaré, lors de la 2e session de l'APW que face à la mauvaise répartition et à l'insuffisance des eaux destinées à l'irrigation agricole, les agriculteurs se sentent obligés de recourir aux forages informels. « En collaboration avec la direction de l'hydraulique, nous avons pris attache avec ces agriculteurs afin qu'ils régularisent leur situation. D'ailleurs, nous avons investi une somme dépassant les 784 millions de dinars dans le but de doter près de 700 exploitations agricoles du système d'irrigation par goutte-à-goutte. Cela permettra d'assurer une utilisation rationnelle des ressources hydriques et une meilleure répartition des eaux sur toute la surface plantée », a-t-il insisté. Par ailleurs, et dans un rapport de l'APW évoquant la situation du secteur de l'hydraulique agricole dans la wilaya de Blida, il est noté la diminution en quantité des eaux souterraines, l'anarchie dans la répartition des eaux aux agriculteurs par faute d'inexistence de compteurs ainsi que l'insuffisance en nombre des retenues collinaires. On apprend que la retenue de Sidi Hamad, réalisée en 2006, n'est toujours pas exploitée. Depuis cette date, des dégâts ont touché le canal principal qui déverse de l'eau en dehors de la retenue. Selon le même rapport, des agriculteurs ont eu recours à la réalisation de canaux privés, afin d'éviter la dispersion de l'eau. Le cas est presque identique pour la retenue de Oued Sefsaf dans la commune de Bouinane, sauf que ce projet a été gelé en 1997 pour des raisons sécuritaires. Cela, sans compter l'épineux problème des écoulements des eaux usées sur les terres agricoles, ce qui mène à la disparition de plusieurs vergers, comme c'est le cas à Ben Khelil et Larbaâ. M. Saâdi, directeur de l'hydraulique, nous a informés qu'en matière de retenues collinaires, deux seulement sont opérationnelles, deux autres seront réceptionnées prochainement à Amroussa et à Bougara. Ses services comptent réaliser 7 nouvelles retenues dans les années à venir.