Un projet de réalisation d'une unité d'élevage de crevettes d'eau douce, ''le gammare'', sera bientôt lancé dans la commune de Hassi-Benabdallah (30 km du chef lieu de la wilaya de Ouargla", selon la direction locale de la pêche et des ressources halieutiques. Le projet s'inscrit dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et la Corée du Sud, pour un investissement avoisinant les 860 millions de dinars, selon un cofinancement algérien de 260 millions de dinars et Sud-Coréen de 6 millions de dollars, a précisé la même source. Le lancement de la réalisation de cette unité aquacole, dont les études techniques ont été confiées au partenaire coréen, devra intervenir au premier semestre 2011, selon les prévisions initiales, dès achèvement des études techniques. La capacité de production de cette unité d'élevage de crevettes d'eau douce sera déterminée par les études techniques en cours. La ferme aquacole s'étendra sur 20 hectares où seront réalisés une vingtaine de bassins d'élevage et d'engraissement de la crevette "royale", très demandée sur le marché, a ajouté la même source. Le projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie de l'Etat visant la réalisation d'un développement durable et la recherche de produits nationaux exportables, hors secteur des hydrocarbures, a-t-on noté. Fruit de la coopération algéro-sud-coréenne qui couvre déjà, à travers le pays, plusieurs champs d'activités (agriculture, travaux publics, technologies de l'information et de la communication), le futur projet permettra aussi de générer de nouveaux emplois, a indiqué la direction de la pêche et des ressources halieutiques de Ouargla. Beaucoup d'espoirs sont fondés localement sur cette unité aquacole, pour l'approvisionnement de la région en fruits de mer et la création de nouveaux emplois. Les études de faisabilité de cette unité ont été lancées en 2010, suite à une visite de prospection effectuée par une délégation sud-coréenne dans la région de Hassi Benabdallah pour s'enquérir des conditions de son montage. Une unité qui, a-t-on souligné, s'insère dans le cadre de la stratégie nationale portant diversification de la production nationale hors hydrocarbures. La commune de Hassi Benabdallah, 25 km à l'Est de Ouargla, ambitionne de devenir un pôle d'aquaculture, au regard du nombre de projets qui sont implantés ou projetés, à l'instar du complexe aquacole privé, opérationnel, spécialisé dans la production de l'espèce du Tilapia du Nil et Tilapia rouge. Selon sa fiche technique, ce complexe assure une production annuelle de près de 1.000 tonnes de ces espèces de poisson et de 3 à 5 millions d'alevins. Plusieurs autres petits projets intégrés sont menés dans la région de Hassi Benabdallah, consistant en la création de bassins aquacoles à l'intérieur des palmeraies et des périmètres agricoles. L'expérience en aquaculture de Benkerane, un agriculteur exploitant un bassin d'un hectare dans la commune de Hassi Benabdallah, a donné lieu à une production de 120 quintaux de poissons et de 27.000 alevins ensemencés dans d'autres bassins. Plusieurs autres agriculteurs ont salué cette expérience portant notamment re-exploitation des eaux issues de l'aquaculture, riches en produits nutritifs, à des fins d'irrigation agricole. Notons par ailleurs que le projet algéro-sud-coréen, qui consiste en la réalisation d'une ferme pilote d'élevage de crevettes à Skikda est entré dans sa phase de concrétisation. Cette exploitation permettra également, une fois réalisée, de contribuer au développement de la recherche scientifique, notamment au sein de l'Institut supérieur maritime (ISM) de Bou-Ismail (Tipaza). Cette exploitation, qui couvre une superficie de 15 ha avec une zone d'extension, est financée par le partenaire sud-coréen pour un montant de 2,3 millions de dollars et par l'Algérie pour 210 millions de dinars. Le partenaire sud-coréen qui prendra en charge les cadres algériens devant gérer le projet, réalisera une écloserie qui produira 30 millions de larves par an, ainsi que des bassins destinés à réaliser annuellement cinq tonnes de crevettes, en plus d'une station d'approvisionnement en eau de mer. La partie algérienne réalisera la route d'accès au site qui accueillera le projet, de même qu'elle y portera les réseaux d'électricité et l'AEP, en assurant l'extension future du projet par la réalisation de bassins supplémentaires capables de porter la production à 30 tonnes par an.