Quelque 230 milliards de dinars (plus de 3 milliards de dollars) de crédits bancaires destinés au financement de la création de PME-PMI et de mico-entreprises notamment par les jeunes chômeurs, sont actuellement dans les portefeuilles des banques, a indiqué hier à l'APS le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). Ces crédits, octroyés dans le cadre des dispositifs Ansej, Cnac et Angem, portent sur 150.000 projets opérationnels, a précisé Abderrahmane Benkhalfa qui a fait part d'une croissance annuelle de 25% du nombre de ces projets. Les trois dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes sont financés "jusqu'à 65% par les banques", le financement des 35% restant étant assuré par les organismes concernés et les jeunes entrepreneurs eux-mêmes. "Les banques financent donc 40% à 65% des emplois économiques au profit des jeunes chômeurs, et ces financements évoluent de 15 à 16% chaque année", a soutenu Benkhalfa, expliquant le rôle des banques dans l'exécution des dispositifs de soutien public à la jeunesse qui représente les trois quarts de la société algérienne. Pour rappel, les financements accordés par les banques jusqu'à fin 2010 ont atteint 3 200 milliards de dinars (soit environ l'équivalent de 32 milliards d'euros), dont près 2 900 milliards de dinars accordés aux petites et moyennes entreprises. Avec l'instruction présidentielle de renforcer le secteur par la création de 200 000 nouvelles PME, il y a beaucoup à faire en terme d'accompagnement de ces entreprises et celles déjà existantes à un niveau de compétitivité qui confirmera leur bancabilité. Cet accompagnement a déjà été entamé par les banques qui procèdent actuellement au développement, à un rythme important, du marché du leasing et l'émergence de sociétés à capital risque, les financements par capitaux propres, l'investissement ainsi que celui de l'exploitation.