La production industrielle du secteur public national a chuté de 1,9% au cours des neuf premiers mois en 2010 par rapport à la même période en 2009, a-t-on appris, jeudi, auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Cette tendance est due essentiellement à une forte chute de 4% enregistrée par les industries manufacturières, en dépit d'une "timide hausse" de 0,3% enregistrée au 3e trimestre, selon l'ONS. Cette décroissance se traduit par une baisse généralisée des niveaux de productions touchant l'ensemble des secteurs d'activité, à l'exception de celui du bois, liège et papier, pour lequel la production a cru de près de 13%, selon une publication de l'Office. Après une "légère" hausse de 0,4% en 2009, la production industrielle du secteur public national a entamée sa baisse au 1er trimestre avec 2,7%, le 2e (-2,3%) et le 3e (0,7%) pour atteindre -1,9% au cours des 9 premiers mois de l'année écoulée, précise l'Office. A l'exception du secteur du bois et papier qui affiche une "importante hausse" de 12,9% et celui de l'énergie qui a continué sa tendance haussière avec 5,3%, tous les autres secteurs ont chuté, explique l'ONS. La baisse la plus importante a été enregistrée par les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) avec -10,5%, chimie, caoutchouc et plastique (-10%), les cuirs et chaussures (-10,4%) et la chimie, caoutchouc et plastique (-10%), a relevé l'Office. D'autres secteurs ont également connu des baisses mais de moindre ampleur, il s'agit des textiles (-8%), les industries agroalimentaires (-6,9%) et le secteur des hydrocarbures avec -1%. Par ailleurs, il est à noter que la "bonne performance" enregistrée par le secteur des bois, liège et papier au cours des neuf premiers mois de 2010, après une baisse de 24,3% à la même période en 2009, est due à une "hausse substantielle" de 21,3% au 3ème trimestre et 3,9% au 2ème trimestre et 16,2% au premier. A l'exception de l'industrie du liège, qui a vu sa production baisser de (26,8%), la production des autres branches a "fortement" augmenté. En effet, elle est de 4,2% pour la menuiserie générale, 39% pour les industries de l'ameublement et 6,4% pour la fabrication et transformation du papier.Le secteur industriel ne participe de manière marginale au produit intérieur brut. D'après les derniers chiffres du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, la contribution du secteur au PIB ne dépasserait pas les 5%, d'où la nécessité de réhabiliter le patrimoine industriel national lequel compte 400 entreprises publiques qui emploient 120 000 travailleurs et de relancer, de fait, la stratégie industrielle. Le projet visait, à terme, la création de champions économiques. En d'autres termes et sous l'ère Temmar, il s'agissait de créer 9 grands groupes industriels composés de 300 entreprises activant dans l'industrie électrotechnique, l'électroménager, les industries métalliques et métallurgiques, l'industrie mécanique, l'industrie chimique, les produits d'assainissement, le textile, les cuirs et la menuiserie. L'idée semble être relancée. Mais il faut se remémorer que 4 grands groupes industriels ont été installés l'année dernière. Il s'agit du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), Saidal, la Société nationale de tabacs et allumettes (SNTA) ainsi que Cosider. Aussi, le groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), qui a été installé en novembre 2009, a bénéficié d'une enveloppe financière de 141 milliards de DA, représentant un crédit à long terme octroyé par le Fonds national d'investissement (FNI) et la BEA. Quant à Saidal, elle a bénéficié d'un crédit de 16 milliards de DA octroyé par le FNI pour le financement de son plan de développement. La SNTA a entamé, pour sa part, son plan de développement avec un autofinancement de 6 milliards de DA. Le groupe Cosider a eu l'aval du Conseil des participations de l'Etat pour son plan de développement dont la mise en œuvre nécessite une enveloppe financière de 31,5 milliards de DA dont 25,7 milliards de DA représentent un crédit octroyé par le FNI.