Youcef Yousfi qui estime que "les réserves actuelles peuvent largement répondre aux besoins du marché à très long terme ", s'est montré rassurant, jeudi où il s'est exprimé à partir d'Illizi en marge de la commémoration du 40e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Le ministre de l'Energie et des Mines affirme que "Le potentiel actuel de l'Algérie en hydrocarbures est suffisant pour au moins plusieurs dizaines d'années si les réserves conventionnelles et non conventionnelles sont prouvées " et que "les ressources nationales en énergies non conventionnelles étaient très importantes" et que "l'Algérie est en phase d'évaluer ces potentiels ". Parmi les opérations entreprises dans le cadre de nouvelles exploitations, il y a lieu de citer l'important gisement d'El Merk, situé à 350 km au Sud-Est de Hassi Messaoud et qui se trouve en développement. Ce gisement devrait produire d'ici fin 2013 plus de 160 000 barils d'hydrocarbures par jour et coûtera près de 4,5 milliards de dollars, selon le groupement algéro-américain " Berkine ". Ce gisement qui sera exploité en vertu d'un contrat de partage de production, conclu entre Sonatrach qui détient 51 % et le groupe américain Anadarco Petroleum Corporation (APC, chef de file 24,5%), l'Italien ENI et le Danois Maersk (12,25% chacun). Le gisement contient des réserves prouvées de 1,2 milliard de barils de pétrole et de condensât, et devra produire dès sa mise en service 127 000 bj de pétrole et de condensât et 30 000 bj de GPL. Le même projet comporte la réalisation d'une usine de traitement de pétrole, de condensât et de GPL avec des systèmes de stockage, des canalisations de transport d'hydrocarbures ainsi qu'une base vie et une base industrielle et dont les travaux ont atteint près de 67%. Ces nouvelles acquisitions et découvertes doivent, cependant, permettre à Sonatrach de réussir son entrée dans le 21e siècle en maîtrisant les technologies et l'engineering ainsi que le développement de la formation et des ressources humaines. Le groupe énergétique algérien est " (…) appelé à relever de nouveaux défis pour réussir son entrée au 21e siècle par la maîtrise des nouvelles technologies liées à tous les segments de l'industrie énergétique, le renforcement des compétences nationales d'engineering ainsi que le développement des ressources humaines et de la formation ", avait, d'ailleurs souligné Yousfi dans une allocution prononcée à Alrar, à Illizi. Yousfi qui déplore " l'absence d'une intégration industrielle nationale dans l'ensemble des installations et équipements du groupe dans le Sud du pays", estime que le défi à relever était d' "en finir avec la mentalité de tout importer " en ciblant la question de pièces de rechanges industrielles et des matériaux de construction spécifiques au sud du pays. A.B.