Grâce à la réorientation de la politique de la formation et aux mesures incitatives, il a été observé le retour de “tous les professeurs ayant bénéficié de bourses d'études à l'étranger”, durant les quatre dernières années. C'est ce qu'a tenu à dire le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, dans ses réponses aux questions des députés, jeudi dernier. “Tous les professeurs, au nombre de 360, ayant bénéficié entre 2002 et 2005 d'une bourse d'études à l'étranger ont regagné le pays”, a-t-il soutenu dans sa réponse à la question d'un député relative aux mesures susceptibles de mettre un terme à la fuite des cerveaux algériens. Une fuite qui cause une énorme hémorragie à l'économie nationale en termes des compétences et qualifications humaines. Le problème constitue un défi pour pouvoirs publics et les mesures incitatives mises en place commencent à porter leurs fruits. Mieux, il y a aujourd'hui une tendance au rapatriement des chercheurs algériens qui se sont établis à l'étranger. M. Harrouabia a souligné jeudi, la nécessité de tirer profit de leurs expériences à travers des mesures incitatives et de leur permettre de contribuer à la recherche scientifique au niveau des universités algériennes. Pour revenir aux étudiants en formation à l'étranger, force est de souligner que leur nombre a connu une nette progression. Ainsi, les chiffres avancés par le ministre font ressortir une augmentation de 21 étudiants, en 2004, à 79 étudiants durant le premier semestre 2006, ajoutant que “leur nombre devrait atteindre, d'ici la fin 2006, 160 étudiants”. Selon M. Harrouabia, ces résultats positifs sont dus à la réorientation de la politique de la formation dans le processus des réformes engagées par le secteur depuis trois ans, à la faveurs desquelles les professeurs universitaires ont bénéficié de la majorité des bourses, alors que dans le passé la priorité était exclusivement accordée aux étudiants, a-t-il indiqué. En vertu de la décision présidentielle stipulant l'octroi de 500 bourses annuelles à l'étranger aux profit des chercheurs universitaires, le nombre des maîtres assistants bénéficiant annuellement de bourses à l'étranger a atteint “520 professeurs, alors qu'il ne dépassait pas 30 professeurs par an”. 100 bourses ont également été accordées aux profit des étudiants de post-graduation poursuivant leurs études dans les filières enregistrant un manque d'encadrement”. “L'opération d'octroi de bourses à l'étranger doit répondre à certaines conditions dont, notamment, l'accès des majors de promotion aux bourses et leur insertion préalable dans un laboratoire de recherche national, le renouvellement du cadre juridique et son adaptation avec la nouvelle politique de formation”. Au sujet des diplômes de l'université algérienne, le ministre a déclaré que ceux-ci ont permis à des étudiants de s'inscrire dans de prestigieuses universités. Ce qui traduit, si besoin est, la qualité de l'enseignement dispensé en Algérie. Et d'ajouter à ce propos que son département a signé une série de conventions avec des universités étrangères pour faire valoir leur équivalence. Concernant les critères d'orientation des étudiants universitaires, le ministre a souligné que cette opération est soumise à quatre critères, à savoir le désir exprimé par l'étudiant, les résultats obtenus à l'examen du baccalauréat, les capacités d'accueil des établissements universitaires, et enfin le lieu de résidence de l'étudiant. Dans ce contexte, M. Harraoubia a révélé qu'une carte nationale de formation est en cours d'élaboration et devrait permettre à l'étudiant de s'inscrire dans d'autres universités jouissant des compétences et des spécialités qu'il désirent, quelle que soit la wilaya de sa résidence. “ Cette catégorie d'étudiants sera prioritaire et bénéficiera de la prise en charge nécessaire ”, a-t-il soutenu.