Lors de la clôture du 3e Forum international de la Finance (FIF), mercredi dernier, les participants ont adopté plusieurs recommandations privilégiant “la motivation, la formation, l'actualisation, la communication et la transparence” dans l'activité financière. Ils ont proposé, également, de favoriser la transparence fiscale, d'éviter la double imposition en supprimant les impôts pour les sociétés de capital investissement, de compléter dans les plus brefs délais par des décrets d'application la loi 06-11 du 25 juin 2006 relative à la société de capital investissement, de revoir, notamment l'article 29 qui oblige ces sociétés à ne pas retirer leurs fonds avant une période de 5 ans et de promouvoir la Bourse. “Encourager les banques à développer le marché secondaire des valeurs mobilières, éviter la spécialisation des banques et compléter le code de commerce par une section relative au titre de créances négociables, en l'occurrence les billets de trésorerie”, figure, également, parmi les propositions du forum. Les participants ont proposé d'établir un environnement des affaires propice à l'attraction des investissements et de pousser les banques à répondre aux standards internationaux en créant des outils financiers et bancaires avec une maîtrise de l'ingénierie financière et juridique ainsi que la formation et la mise à niveau. Concernant la privatisation des banques, elle se fera, selon le document final, à condition d'améliorer la diversification du portefeuille des banques publiques, réduire les coûts du risque de défaut, améliorer la confiance des clients et des investisseurs étrangers et d'améliorer le système de paiement et de communication. Sur le plan marketing des services bancaires, il est recommandé entre autres d'améliorer la communication interne, fidéliser le client, mettre en place une veille concurrentielle, décentraliser, libérer les initiatives, clarifier les stratégies en définissant les objectifs, renforcer les études de marché notamment auprès des PME-PMI en vue de lancer des campagnes publicitaires, renforcer les motivations pour le personnel compétent et enfin de développer des produits de masse en assurance pour baisser les tarifs. Il faut dire que le paysage bancaire algérien est en pleine reconfiguration. Au plan institutionnel : l'arrivée de banques internationales marquera encore davantage et plus rapidement l'industrie bancaire par le truchement de la reprise de banques que par la simple ouverture de guichets ; au plan de la recomposition de la clientèle : la privatisation d'entreprises publiques se traduira par le remodelage du portefeuille des banques selon leur stratégie respective ; l'introduction d'instruments et de services nouveaux surtout par les nouvelles banques et l'agressivité de ces dernières induiront une bancarisation de l'économie beaucoup plus grande : la monétique se développera très vite, sous l'impulsion d'opérateurs qui la maîtrisent de longue date sous d'autres cieux Aussi, la poste algérienne qui caresse l'espoir de se transformer en banque ou d'exercer le métier de banque s'est confrontée aux exemples qui se sont fait jour ici et là à travers le monde au cours des vingt dernières années. Actuellement, la poste algérienne dispose de plusieurs atouts à savoir un réseau de 3300 bureaux gérant plus de 9 millions de comptes, capable d'étendre la pénétration bancaire dans les coins les plus reculés du pays ; une légère avance en matière de monétique : environ un million de cartes magnétiques étaient prêtes à être opérationnelles en mars 2007 ;un réseau de transport des données en avance sur ceux des banques ;un personnel préqualifié, habitué à des opérations financières simples A la fin de cette édition, les organisateurs ont remis des prix à deux lauréats, avec le concours de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ). Le 1er Prix a été décerné à M. Khobzi Abdelmadjid, jeune promoteur dans la construction et les travaux publics. Il s'agit d'un séjour d'une semaine en Suisse offert par le forum. Le 2e prix a été remis à une lauréate, Mme Boughnissa Farida, qui a investi dans les cosmétiques et les produits de beauté. Elle a reçu un micro-ordinateur portable