Il est recommandé une transparence fiscale, l'évitement de la double imposition en supprimant les impôts pour les sociétés de capital investissement. Si le 3e Forum international de la Finance (FIF) a recommandé une complète modernisation du secteur bancaire, il n'en demeure pas moins que la transparence et la formation dans l'activité financière font figure de cheville ouvrière chez nous. A ces sujets privilégiés dans les recommandations adoptées, s'ajoutent la communication, la motivation et l'actualisation. Dans ce sens, des suggestions concrètes ont été faites aux banques, notamment en matière de recherche d'informations sur les entreprises et les personnes avant de financer de grands projets. Les participants, à cette rencontre de trois jours, ont recommandé l'autorisation des financements extérieurs «structurés» pour les projets dits «capitalistiques» ainsi qu'une recapitalisation des banques pour accroître leur capacité de crédits. Le financement de ces projets est actuellement limité par la fixation du seuil de crédits, pour un seul opérateur, à 25% des fonds propres de la banque, ceci dans le cadre des règles prudentielles et d'une interdiction de financements extérieurs. Les financiers ont aussi proposé de favoriser la transparence fiscale, d'éviter la double imposition en supprimant les impôts pour les sociétés de capital investissement, de compléter par des décrets d'application la loi de juin 2006 relative à la société de capital, de revoir l'article 29 qui oblige ces sociétés à ne pas retirer leurs fonds avant une période de 5 ans et de promouvoir la Bourse d'Alger. L'article 104 de la loi sur la monnaie et le crédit interdisant aux banques et établissements financiers d'accorder des financements à leurs filiales devrait être revu et remplacé par une limitation de cette intervention et d'en exclure les opérations entre institutions financières a-t-il été recommandé. Outre l'encouragement au développement du marché secondaire des valeurs mobilières et le non recours à la spécialisation des banques, il a été suggéré de maintenir le microcrédit et de garder une certaine indépendance vis-à-vis de l'Etat. La mise à niveau et la maîtrise de l'ingénierie financière et juridique pour permettre aux banques de répondre aux standards internationaux en créant des outils financiers et bancaires, ont été les autres points forts des recommandations. La privatisation approuvée des banques devra, estiment les participants, se faire après l'amélioration et la diversification du portefeuille des banques publiques, la réduction des coûts du risque de défaut, l'amélioration de la confiance des clients et des investisseurs étrangers ainsi que du système de paiement. Les participants ont, cependant, recommandé la plus grande prudence dans leur ouverture aux capitaux étrangers. Sur le plan marketing, la mise place d'une veille concurrentielle, la fidélisation du client, la décentralisation et la libéralisation des initiatives sont autant de facteurs à même de clarifier la stratégie de travail. Celle-ci s'illustre par le renforcement des études de marché (PME-PMI) en vue de campagnes publicitaires, et par le développement des produits de masse en assurance pour baisser les tarifs.