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«L'Afrique aura son programme spécial»
MOHAMED RAOURAOUA À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 26 - 04 - 2006

L'ex-président de la FAF a la confiance des plus hautes instances du football international.
L'Expression: Depuis votre retrait de la Fédération algérienne de football, votre nom est associé à des opérations dans les hautes instances internationales du football, notamment la Fifa. Pouvez-vous nous expliquer comment vous en êtes arrivé là?
M.Raouraoua: Je pense que c'est le résultat d'un travail que nous accomplissons depuis longtemps. Si on commence par la CAF, j'ai été déjà membre d'une commission de cette institution à la fin des années 1980. Elle ne m'était, donc, pas étrangère et en accédant à la présidence de la FAF en 2001, l'un de mes objectifs premiers était de réinstaller l'Algérie au sein de cette importante institution continentale qui est intimement liée à l'activité du football africain et partant au football algérien. Il nous fallait, donc, faire en sorte que l'Algérie intègre l'exécutif de la CAF pour qu'elle participe à l'oeuvre de développement du football de notre continent aux côtés des autres membres, notamment le président Issa Hayatou, dont nul ne contestera qu'il a beaucoup fait pour le football africain.
S'agissant de l'Union arabe de football, j'ai connu cette institution dans les années 1985-86 lorsque j'activais à la FAF, en particulier lorsque notre équipe nationale s'était qualifiée pour le Mondial mexicain de 1986. L'actuel secrétaire général de cette institution, qui l'est toujours, Othmane Saâd avait rendu plusieurs visites à notre sélection et c'était moi qui l'accompagnais. Tout cela fait que mes relations avec M.Saâd et tous les cadres de l'Union arabe sont anciennes. Et en revenant à la FAF, nous avons tracé le même objectif que pour la CAF qui est d'intégrer cette Union arabe d'autant que depuis 2002, elle s'est réellement ancrée dans la démocratie du football avec la tenue d'assemblées générales électives qui font que les places sont devenues très difficiles à obtenir, selon un processus sélectif des plus rigoureux. Nous avions réussi, lors du premier mandat, à figurer dans le comité exécutif et dans le second à nous y maintenir tout en se faisant élire à la 2e vice-présidence de l'institution, en conservant depuis maintenant cinq ans la présidence de la commission des compétitions, et depuis quatre ans, celle de la commission de la plus prestigieuse des compétitions de l'Union arabe, qui est la Champion's League.
Pour ce qui est de la Fifa, il était normal que j'intègre une de ses commissions au lendemain de mon élection en 2001 à la faveur des relations personnelles que j'avais avec le président Blatter. Vous vous souvenez qu'en 2002, il est venu en Algérie, ce qui n'arrive pas souvent, et il avait rejoint en ma compagnie, par avion spécial, Bamako, au Mali, où il devait assister au Congrès de la CAF à la veille de la CAN que devait organiser ce pays. J'ai ainsi figuré pendant quatre ans à la commission des associations nationales de laquelle j'ai démissionné au moment où il y avait un certain nombre de perturbations à la FAF. Après avoir quitté cette dernière, ma démission de ladite commission a été refusée. J'y ai, donc, repris du service. Il faut également ajouter que j'ai été choisi en tant que représentant de l'Afrique pour faire partie des 5 membres de la commission de la révision des statuts. Nous avions réalisé un travail positif qui avait abouti à l'adoption des nouveaux statuts de la Fifa par le Congrès de Doha en 2003. Ceci pour dire que l'on n'arrive pas au sein de cette prestigieuse institution tout à fait par hasard. Tout le travail qui y est accompli distingue les gens et les font reconnaître. C'est ainsi que le président Blatter et le Comité exécutif de la Fifa m'ont fait l'honneur de me désigner à la tête de la commission politique de la Task Force.
Justement, à propos de Task Force, l'opinion publique algérienne n'a pas tellement d'informations sur elle. Pouvez-vous nous édifier sur le sujet?
La Task Force est une structure de réflexion et de mise en oeuvre de la future politique de la Fifa pour les prochaines années. C'est le président Blatter qui l'a proposée au Congrès de l'institution à Marrakech en septembre 2005. Après avoir reçu l'aval du Congrès, cette Task Force a été scindée en trois commissions, celle de la politique que je préside, celle des compétitions et celle de l'économie du football. Chacune d'elles apporte la réflexion et débat des problèmes du football d'aujourd'hui. Au niveau politique, nous avons, par exemple, débattu des relations des pouvoirs publics avec les fédérations, des conflits existants ou susceptibles de naître entre les institutions publiques et les associations nationales, les conflits d'intérêts, la spécificité du football à travers l'exemple du football européen et de la déclaration de Nice pour l'Union européenne, l'arbitrage des conflits pour qu'on n'aboutisse plus à de nouveaux «arrêts Boosman» de manière à ce que l'institution internationale puisse les régler en son sein sans recourir aux juridictions civiles, la mise en place justement de structures d'arbitrage au niveau des associations nationales et la proposition d'un projet de convention de partenariat entre les pouvoirs publics et les associations nationales de manière à rendre complémentaire la mission des uns et des autres. Les structures d'arbitrage nationales aideront à décharger les structures internationales de certains sujets internes qui ne méritent pas d'être portés à la connaissance de ces structures. Pour la commission des compétitions, elle est chargée de revoir le système des compétitions organisées par la Fifa et même d'autres compétitions. Elle doit aussi porter sa réflexion sur les compétitions à un niveau national dans le but de préserver le jeu dans les 207 associations affiliées à la Fifa, mais aussi de préserver les joueurs, notamment en matière de migration. Nous savons qu'il y a des joueurs de moyenne qualité qui cherchent à s'expatrier alors qu'ils peuvent rendre de bons services dans leur pays d'origine. La Fifa essaie de normaliser ces flux migratoires sans empêcher les grands talents d'aller jouer dans les plus grands clubs en Europe ou ailleurs.
Quant à la commission économique, elle a à étudier les problèmes liés au développement économique du football et aux règles de partenariat, mais aussi aux problèmes de paris clandestins, de blanchiment d'argent et de transparence dans la gestion du football. Toute cette réflexion a été consignée dans des dossiers qui seront présentés au Congrès de la Fifa les 8 et 9 juin prochain à Munich.
La commission des questions politiques que vous présidez a tenu une première réunion. Pouvez-vous nous en faire un premier bilan?
Nous avons, en effet, tenu une première réunion qui a, d'ailleurs, été suivie de travaux entre les membres de cette commission et le secrétariat général de la Fifa. Cela nous a permis de sérier et d'essayer de codifier les relations entre les fédérations et leur autorité publique. Nous avons étudié quelque peu les natures de conflits susceptibles d'exister. Nous sommes en train de préparer un projet de convention type qui utilise les modèles d'expérience français et britannique puisque siègent dans la commission les ministres français et du Royaume-Uni de la Jeunesse et des Sports, Jean François Lamour et Richard Caborn. Nous avons, d'autre part, mis en place un certain nombre de dispositions pour créer une sorte de bureau pour permettre à la commission des associations d'intervenir d'une manière plus rapide et plus élective dans ce genre de situation de conflits. Une fois que le tout sera adopté par le Congrès nous allons le généraliser au niveau du statut type de la Fifa, dont devront s'imprégner toutes les associations nationales dans le but de garantir leur autonomie et leur indépendance et de leur éviter toute ingérence au sein de leurs missions propres. Il s'agira, également, de réduire les conflits, en particulier ceux relevant des élections. Nous allons renforcer les actions de la Fifa, notamment par la promotion et la défense des articles 17 et 18 des statuts de l'institution qui interdisent l'ingérence. Nous allons établir d'ici à fin 2006 un code électoral qui sera opposable aux fédérations et on créera un corps d'observateurs des élections qui sera composé de personnes qui seront formées spécialement pour ce genre de mission. Nous mettrons, en outre, l'accent sur la nécessité des structures d'arbitrage et chaque fédération sera tenue de les prévoir dans leurs statuts. En terme de communication, il s'agira de chercher les moyens pour que la Fifa puisse mieux diffuser son message pour que le football puisse continuer à être un facteur de paix, de cohésion sociale, de développement et d'éducation de la jeunesse.
Les statuts standards dont vous parlez tiendront-ils compte des lois nationales de chaque pays?
Il faut bien comprendre que les statuts standards de la Fifa tiennent compte de l'organisation du football mais aussi des lois du pays à condition qu'elles ne créent pas de l'ingérence dans les associations. Si un Etat donne de l'argent à une fédération, il a parfaitement le droit de la contrôler et de suivre les moyens qu'il met à la disposition de celle-ci. Le reste, c'est-à-dire la gestion du football est une affaire de la fédération et celle-ci obéit en la circonstance aux statuts de la Fifa, notamment les articles 17 et 18 qui assurent son autonomie et des élections libres. La convention que nous allons mettre en place se propose, justement, de prendre en charge l'ensemble des effets susceptibles de créer des conflits. Notre souci, c'est que les pouvoirs publics et les fédérations puissent travailler ensemble, la main dans la main, en tant que partenaires pour les mêmes objectifs qui sont la gestion et le développement du football.
La Fifa n'a jamais gagné autant d'argent. Son action en faveur des pays défavorisés est incontestable, mais il se dit qu'elle pourrait faire plus. Quel est votre avis sur la question?
La Fifa a, c'est vrai, réalisé d'énormes bénéfices au point où l'on a dû revoir les prévisions de la prochaine Coupe du monde, celle de 2010 qui aura lieu en Afrique du Sud qui est une réussite exceptionnelle puisqu'elle a rapporté plus d'argent que celle qui débute en juin prochain en Allemagne. La Fifa aide beaucoup les 207 associations nationales qui lui sont affiliées. Chacune d'elles bénéficie chaque année d'une aide financière de 250.000 dollars et chaque Confédération se voit attribuer, annuellement, 5 millions de dollars. Elle assure, en outre, le développement du football au sein de chaque association à travers le projet Goal qui, hélas, en Algérie n'a pas achevé sa première phase alors que plus de 100 pays en sont à leur seconde phase. Les excédents financiers qui ont été réalisés l'ont été sur la base des recommandations du Congrès de Séoul en 2002. La Fifa devient, ainsi, autonome pour le financement d'une coupe du monde alors que jusqu'à présent on attendait la fin d'une phase finale pour financer les exercices suivants. En dehors de cela, la Fifa, à travers sa commission de développement, finance un énorme programme de formation à travers le monde d'entraîneurs, d'arbitres, de médecins et de toutes sortes d'activités administratives liées au football. Cela sans oublier ses actions caritatives en faveur de l'Unicef ou d'associations comme SOS Villages, etc. N'oublions pas qu'elle finance également toutes les compétitions internationales des jeunes catégories, des féminines , de futsal et de beach-soccer qui ne rapportent pas d'argent. Concernant l'Afrique, le président Blatter va annoncer, lors du prochain Congrès de la Fifa au mois de juin prochain, un programme spécial pour notre continent grâce à l'argent de la Coupe du monde.
Plus les années passent et plus le fossé entre pays nantis et pays pauvres s'agrandit. Ce qui fait que les riches attirent les pauvres et qu'un continent comme l'Afrique voit partir ses meilleurs joueurs au détriment du développement de son football. La Fifa peut-elle agir pour remédier à ce problème?
Cela a fait l'objet de l'intervention du président Blatter au Congrès de Marrakech en septembre 2005. Il a demandé qu'il fallait travailler pour endiguer le flux migratoire de joueurs qui ne sont destinés qu'à grossir les effectifs de clubs de bas niveau en Europe et qui devraient rester chez eux où ils seraient plus utiles. Cela, bien sûr, sans avoir l'intention de freiner des Eto'o, des Drogba ou des Essien d'aller exercer leur talent dans les plus grands clubs du monde. La Fifa se propose, donc d'aider les pays, qui en ont le plus besoin à créer une ligue professionnelle à leur niveau de manière à ce que ces joueurs moyens puissent trouver chez eux la possibilité de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.
Ces derniers mois ont été marqués par un litige opposant le fameux G14 des clubs les plus riches de la planète à la Fifa au sujet des joueurs sélectionnés dans leurs pays respectifs. Le président Blatter a, pour l'instant, gagné une première bataille en se montrant ferme. Pourra-t-il le faire constamment?
Ce G14 ne représente qu'une infime partie du mouvement du football international. Ces clubs sont tenus, à travers leurs fédérations respectives, de respecter les règles de la Fifa et de leur Confédération. D'ailleurs, le dernier Congrès de l'UEFA a fermement condamné à l'unanimité son action et le président Blatter a, pour sa part, tenu à exprimer et confirmer le droit de chaque association affiliée à la Fifa de disposer de ses sélectionnés. Il y a, certes, un problème d'assurance et il a été pris en charge. Il n'est pas question qu'une fédération soit obligée de payer le salaire faramineux de ses stars lorsqu'elles viennent en sélection. Imaginez un peu le salaire de Drogba, je ne suis pas sûr que la Fédération ivoirienne dispose d'assez de fonds pour le payer. Ces joueurs acceptent et sont fiers de porter les couleurs de leurs pays respectifs. Personne ne peut les empêcher de le faire. De ce fait, la Fifa, par le biais de l'UEFA, va obliger ces clubs à signer, avant leur engagement en coupes européennes, un document par lequel ils attestent qu'ils ne saisiront plus les tribunaux.
Nous en arrivons au volet de l'Union arabe de football. A votre avis, pourquoi les compétitions organisées par cette instance ne sont pas reconnues par la Fifa?
C'est faux de dire cela puisque ces compétitions se déroulent selon un calendrier arrêté par des fédérations qui sont membres de la Fifa. En outre, comme vous le savez, toutes les compétitions arabes sont arbitrées par des arbitres internationaux de la Fifa. Les relations entre celle-ci et l'Union arabe sont exemplaires et il y a même un programme de coopération qui existe entre les deux institutions. J'ajoute que des membres de la Fifa participent aux activités de l'Union arabe et celle-ci est régulièrement invitée au Congrès de l'institution du football mondial. Ce qu'il y a, c'est que la Fifa n'accepte pas des regroupements ou institutions en son sein basés sur le régionalisme, la religion ou la langue. De ce fait, l'Union arabe ne peut pas être membre de la Fifa comme l'est une Confédération.
La saison prochaine, avec la création de la Coupe de l'Union arabe, l'horizon va s'élargir en matière d'engagement. Combien de clubs algériens pourront prendre part aux deux compétitions?
En effet, le 5 mai prochain, en marge de la finale retour de la Champion's League entre le Raja de Casablanca et l'Enppi d'Egypte qui aura lieu à Casablanca, l'Union arabe regroupera l'ensemble des présidents des fédérations ainsi que les responsables de la commission des compétitions pour arrêter le calendrier des compétions arabes de la saison prochaine et adopter les amendements apportés au règlement de ces compétitions. On parlera bien sûr de la Champion's League qui en sera à sa 4e édition de la Coupe de l'Union arabe qui sera ouverte à certains clubs, voire au vainqueur ou au finaliste de la Coupe nationale ainsi que de la prochaine Coupe arabe des nations. Pour ce qui est de l'engagement des clubs, il se fera selon un classement établi en fonction des résultats obtenus lors des précédentes éditions. L'Algérie est 5e, elle fait donc partie des six premiers pays qui ont le droit d'engager deux clubs dans cette compétition et un club en Coupe de l'Union arabe. En Champion's League, le premier critère de sélection est le champion en titre qui participe d'office. Ensuite, il y a les six premiers pays qui ont droit à deux clubs. Puis viennent tous les autres pays jusqu'au 22e qui ont droit, chacun, à un seul club. J'ajoute que le groupe ART a le droit d'inviter trois clubs de son choix. Pour ce qui est de la Coupe de l'Union arabe, elle est ouverte aux 12 premiers et ART invite 4 clubs qui représentent un intérêt économique pour son action. L'Algérie sera, donc, représentée dans cette compétition par un club d'office et je pense qu'il y en aura un second qui sera choisi par ART. Ce qui voudrait dire que le football algérien pourra avoir 4 représentants lors des prochaines compétitions arabes.
Il se dit que le champion d'Algérie et son second pourront participer aux deux Champion's League africaine et arabe. Pensez-vous que cela soit possible?
Aujourd'hui cela est possible parce que nous avons réaménagé les calendriers. Avant, les dates de la compétition arabe étaient proches, voire collées à celles de la CAF et cela ne pouvait permettre aux clubs de prendre part aux deux compétitions. Ceal n'a pas empêché certains clubs de tenter avec réussite l'aventure comme l'Ittihad Djeddah qui a été champion d'Asie et a remporté la Champion's League arabe ou le Raja de Casablanca qui est en passe de devenir champion arabe et qui se débrouille bien en Champion's League africaine. A la commission des compétitions, nous avons décidé pour cela de disperser le calendrier pour permettre aux grands clubs déjà engagés en Champion's League africaine de participer à la compétition arabe. Maintenant, il appartient aux fédérations d'autoriser ou non cette double participation.
Nous revenons à la CAF. Dernièrement, des clubs européens s'insurgeaient du fait que la CAN avait lieu tous les deux ans. Ils militent, donc, pour une organisation tous les 4 ans. Le président Hayatou vient de leur dire non. Qu'en pensez-vous?
Cela a même fait l'objet d'un communiqué officiel de la CAF à la fin de la dernière CAN qui s'est déroulée en Egypte. On n'a pas de leçons à recevoir de ces gens qui essaient d'agir sur la périodicité de cette importante compétition pour les équipes nationales africaines. Ce sont des gens qui ne connaissent pas notre continent et ses besoins.
Ce qu'il faut savoir, c'est qu'une CAN tous les deux ans permet d'enrichir les infrastructures du continent. Chaque pays qui prend l'organisation d'une CAN construit deux ou trois stades qui aident au développement du football. Cela donne en plus des capacités nouvelles au dit pays qui vont lui servir dans l'organisation des ses compétitions nationales. J'ajoute que c'est le seul outil que l'on a pour permettre aux joueurs de certains pays de participer à des matches internationaux. On a aussi mis en cause la période durant laquelle se déroule la CAN. Il se trouve que les mois de janvier et de février sont les seuls mois de l'année qui conviennent puisque comme vous le savez, l'Afrique est à cheval entre deux hémisphères.
Pour finir, vos obligations font que vous êtes souvent en voyage pour passer de réunion en réunion? Est-ce que cela ne vous lasse pas à la longue?
Non pas du tout. Il s'agit d'une conjoncture particulière inhérente aux nombreuses missions dans lesquelles je suis engagé. Il faut dire que mon travail au sein de la CAF et de l'Union arabe me prend beaucoup de temps. Ce qui explique que je suis souvent absent, cela en plus de mes voyages personnels. Cependant, comme je l'ai dit, ce n'est qu'une conjoncture. Mais croyez-moi, dès que je suis en Algérie, je fais en sorte d'y rester le plus longtemps possible car, il s'agit de mon pays et j'aime être parmi les miens et mes amis.


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