Le Conseil des ministres du 22 février dernier avait décidé, entre autres, la mobilisation des institutions financières pour gérer les fonds d'investissement des wilayas et promouvoir leur participation pendant une période initiale au capital des PME qui le souhaitent. Ainsi, chaque fonds est doté d'un milliard de dinars et peut contribuer à raison de 50 millions de dinars au maximum pour chaque PME, sauf autorisation directe du ministère des Finances. Et pour que ce grandiose projet où les 5 institutions financières sont chargées de gérer les 48 fonds d'investissement de wilayas à savoir: la Banque extérieure d'Algérie (BEA), la Banque nationale d'Algérie (BNA), Djazaïr Istithmar (filiale de la Badr et de la Cnep ), la Société algéro-saoudienne d'investissement (Asicom) ainsi que la Financière algéro-européenne de participation (Finalep), soit bien profitable, il faudrait nécessairement qu'il y ait un marché financier performant. C'est pourquoi on apprend que le gouvernement vient d'approuver le projet de réforme du marché financier en Algérie qui pourrait être entamé dès le mois courant. Le président de la Commission de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), Smaïl Noureddine, a bien indiqué, hier, que cette réforme du marché financier a pour principal objectif de réorganiser sur l'ensemble du territoire national. Cette opération se ferait donc à travers, notamment, la mise en œuvre d'un programme national d'émission touchant les sociétés publiques et privées de la place et basé sur l'identification des sociétés éligibles à l'entrée en Bourse. Le marché financier est toujours en attente d'introduction des entreprises à la cote et la relance de la Bourse d'Alger. Et cette attente est un des obstacles pour l'émergence d'un marché financier performant capable de répondre aux soucis en relation avec le financement des entreprises. C'est ainsi que la réforme financière est attendue pour l'année 2011. Elle annonce donc un nouvel ordre sur le marché financier algérien, réduit jusqu'ici à sa plus simple expression matérialisée par une Bourse pauvre en titres et en capitalisation. La vie de la Bourse en Algérie se caractérise, depuis sa naissance, par l'émission d'une trentaine de lignes obligataires de sociétés publiques et privées, dont 5, émises au grand public, sont cotées en Bourse. C'est alors que devant un tel état de fait, le ministère des Finances, à travers la Bourse d'Alger et la Cosob, veut parvenir à cette refonte à instaurer une mobilité au sein du marché financier. C'est donc avec satisfaction que l'on a enregistré, hier, la première séance de cotation des actions de la société "Alliance Assurances" au niveau de la Bourse d'Alger. Et c'est justement en marge de cette opération que le président de la Cosob a annoncé que le gouvernement compte bien lancer la réforme du marché financier en Algérie, qui pourrait être entamée dès ce mois de mars. Cette réforme impliquerait, certainement, une plus grande efficacité en termes de soutien à l'entreprise, voire même une meilleure protection de l'investisseur. Ainsi, l'Etat vient de se relancer sur le terrain avec l'application de cette nouvelle réforme du marché financier algérien, d'autant que le cadre juridique existe depuis fort longtemps. Il ne reste plus qu'une révision de fond pour parvenir à un vrai schéma directeur de ce marché. Il faut juste préciser, que cette réforme approuvée dès cette année 2011, et plus particulièrement ce mois de mars 2011 s'étalera sur deux années. L'objectif premier étant de parvenir à façonner un vrai modèle de business sur le marché financier algérien et donc doté d'un cadre juridique des plus appropriés.