Le port d'Alger reprendra très prochainement ses activités transférées vers d'autres infrastructures portuaires. Il s'agit, en premier temps, des produits homogènes et ceux non conteneurisés. La liste reste ouverte et peut concerner les véhicules. Cette décision qui aurait été prise au courant de la semaine par le ministère des Transports surviendrait à la suite de moult négociations avec l'autorité portuaire d'Alger dont le plan de charge, a été affecté. Cela permettra, aussi, de régler le problème des journaliers et autres dockers menacés dans leur poste de travail. L'Epal compte quelque 800 travailleurs permanents et près de 400 dockers contractuels. Cette reprise d'activités permettra aussi de rehausser le chiffre d'affaires du port d'Alger qui a subi un coup depuis octobre 2009, date à laquelle le gouvernement avait décidé de réorienter le trafic de marchandises non conteneurisées vers d'autres ports que celui d'Alger. Ce dernier port enregistrait, alors par le passé, une perte de tonnages faisant que ses aires de stockage n'accueillaient plus que quelque six millions de tonnes et perdant déjà à l'époque des marchés au profit de Portek. Face à la congestion du port d'Alger, les attentes et surestaries, les clients, importateurs et agents de transit avaient commencé à tourner le dos à la Capitale, attirés par la proximité qu' 'offre le port de Béjaïa. Cette décision de ventilation de l'activité au débarquement et à l'embarquement de marchandises non conteneurisées sur d'autres structures portuaires nationales s'était traduite par une hausse des activités des autres ports commerciaux du pays. Le port de Djendjen, jusque-là délaissé par les opérateurs, a pu traiter un nombre de 232 582 véhicules en 2010, contre seulement 25 034 véhicules en 2009. Celui de Mostaganem a réussi à réaliser le traitement de 52 481 véhicules du 1er janvier à fin novembre 2010, contre 16 781 véhicules durant toute l'année 2009. Le port de Béjaïa a été le mieux loti et a bénéficié de la récupération de la plupart des importateurs de marchandise générale. En 2009, le trafic global traité avoisinait les 16.000.000 tonnes avec un taux de croissance des marchandises générales de 13%. Mais cela ne durera pas et, une nouvelle fois, ce qui a fait le bonheur éphémère de ce port risque de l'affecter et rendra au port d'Alger ce qu'il a failli perdre. La nouvelle décision va chambouler toutes les données et risque d'affecter particulièrement les deux ports de Béjaïa et de Mostaganem. Mais, essentiellement c'est l'EPB de Béjaïa qui souffre, ces jours-ci, des mouvements de contestation sociale qui affectent la wilaya et poussent les importateurs, notamment ceux spécialisés dans le commerce de bois positionnés pour beaucoup d'entre eux dans la région des Hauts-Plateaux, à se tourner vers d'autres ports dont celui d'Alger.